A partir du 19 octobre prochain, Adilio Sanches, coureur de 48 ans, participera à la célèbre Diagonale des Fous à la Réunion.
165km. C’est la distance, avec plus de 10000m de dénivelé positif, que devra parcourir Adilio Sanches fin octobre. Féru de sport, l’homme de 48 ans ne cesse d’accroître ses objectifs au fil du temps. A partir du début des années 2000, l’agent de fabrication se découvre un amour pour la course à pied, grâce à des horaires stables à son travail. D’abord engagé sur des courses de 5, 10, 21, puis 42 kilomètres, l’athlète décide de s’attaquer à des épreuves plus rudes. « Tu commences par petit. Et à chaque fois que je monte en distance, je me dis que j’ai fait un 50km, je vais monter au-dessus. Là j’ai fait un 80km, j’ai réussi à tenir. J’ai fait un 100km, j’ai réussi à tenir. Après, tu vas dans une course en montagne. Donc tu fais un 20km en montagne, après tu montes à 50km, puis 80, puis 100. Je me dis que je n’en ai pas encore assez. C’est pour ça que j’ai eu l’opportunité de faire la Diagonale des Fous. Peut-être que je ne serai pas rassasié, peut-être que je trouverai ma limite », raconte-t-il.
Le coureur va désormais pouvoir réaliser un de ses rêves dans deux mois. Pour sa préparation, Adilio Sanches a couru plusieurs courses : le trail D2B sur la Côté d’Opale, le trail du Blanc Pignon, le trail des Monts des Flandres, ou encore le marathon du Mont-Blanc. En parallèle, le quarantenaire s’entraine entre 15 et 20 heures par semaine depuis le mois de janvier.
L’inscription pour cette course réunionnaise prestigieuse a également été un « marathon » pour le Samarien : « Les inscriptions ont été ouvertes au mois de janvier. Il y a tellement de monde qui s’inscrit. Il existe des packs, qui comprennent le dossard, le billet d’avion et logement. Sinon c’est un tirage au sort. Comme je voulais absolument faire cette course, j’ai pris le pack. J’ai reçu le mail comme quoi j’ai été validé. A partir de là, je me suis c’est bon. Il va falloir que je commence ma préparation. Tout s’est enchaîné ».
Mentalement, Adilio Sanches se sent prêt et « motivé. C’est la motivation qui fait que je vais de l’avant et que je ne peux pas me permettre de m’arrêter. Les conditions que j’ai ici, ce n’est rien par rapport à là-bas. Tu peux très bien avoir 30 à 35 degrés l’après-midi, et 5 degrés en pleine nuit ». C’est pour cela que lors de se préparation, l’athlète s’entraine, quelque soit les conditions climatiques. « Je fais ça parce que j’ai envie de réussir ma course. Ce sera peut-être la seule et unique fois que je vais la faire. C’est la course de ma vie », ajoute-t-il.
Ses objectifs sont clairs, terminer la course, « et en bonne santé ». A noter que les participants ont 66 heures maximum pour franchir la ligne d’arrivée. « Le plus important, c’est de ne pas être blessé avant, ni pendant. Il y a des portions de passage, comme la dernière partie que l’on appelle chemin des Anglais, ce sont des pavés de roches de lave. Apparemment, c’est la hantise de tous les coureurs. Sinon il y a des passages comme à Mafate, où il n’y a pas de route, pas de secours. Donc il faut se dire qu’on a 50 kilomètres tout seul« . L’homme de 48 ans est donc plus que motivé pour courir l’une des courses les plus importantes de sa vie. Ses futurs projets seront de participer à l’UTMB de Chamonix, ainsi que, pourquoi pas, au Marathon des Sables.
Pour l’aider à se rendre sur l’île de la Réunion, ses proches ont notamment créé une cagnotte. Adilio Sanches sera également accompagné de sa compagne durant la course.
Romain Ales
Crédit photo – Kevin Devigne – Gazette Sports