Caroline Loir est de retour, non pas dans le milieu du canoë kayak qu’elle n’a jamais vraiment quitté, mais au niveau des titres nationaux.
Il faut se souvenir que dans cette discipline avant qu’elle n’aille à Pau, Caroline Loir était une des meilleures spécialistes françaises et que son grand regret est de n’avoir pu participer aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Voici une semaine, que la désormais licenciée au club de Picquigny Vieille Somme, a participé aux championnats de France qui se déroulaient sur le bassin de Bourg-Saint-Maurice dont on dit qu’il est le plus sélectif de France.
En effet, Caroline travaille désormais au sein de la Fédération française à Vaires sur Marne. La Fédération est une administration qui emploie environ 60 personnes dont 53 conseillers techniques et qui est basée juste à côté d’un bassin de grande qualité. C’est au dernier moment qu’elle a décidé de s’aligner au départ de deux épreuves: en canoë et en kayak dans la catégorie Master. Mais sur place, elle devait aussi remplir son rôle de .. speakerine puisqu’elle représentait la Fédération. Ces deux victoires ont évidemment procuré une grande satisfaction au sein de son club et de son président Philippe Vermersch.
« J’avais arrêté la compétition en 2017 et mes titres nationaux précédents avaient été obtenus alors que j’étais licenciée à Pau et auparavant à Rivery. Pourquoi j’avais arrêté la compétition? Simplement parce que j’en avais vraiment marre du canoë. J’avais rangé mes bateaux. Il y avait une sorte de ras le bol mais aussi, j’avais de l’arthrose dans les épaules. Je ne retrouvais plus aussi l’ambiance des années précédentes. Voici quatre ans, on m’a rappelé pour me demander si je voulais intégrer la Fédération. J’ai alors retrouvé l’envie de me passionner pour ce sport. Ces deux titres ont certes été obtenus en Master. A 35 ans, je m’aperçois que je viens de prendre de la bouteille. Chez les Masters, il y a moins d’intensité dans les courses J’ai aimé ce bassin de Bourg qui est naturel et aménagé avec un barrage. Ce fut un beau moment de partage avec les pagayeurs et pagayeuses venus de toute la France (600 participants, ndlr). J’ai repris du plaisir à renaviguer et dès que je peux, je viens fêter ces deux titres à Picquigny« .
Ajoutons encore que dans le cadre des Jeux Olympiques, Caroline Loir devrait avoir plus de travail, d’autant qu’il semble que Vaires sera une base très prisée de la part d’équipes étrangères venues se préparer.
Lionel Herbet
Crédit photo : DR – Lionel Herbet