Ce samedi, la nageuse de l’Amiens Métropole Natation a pris la deuxième place de la World Triathlon Para Cup à La Corogne (Espagne), dans la catégorie PTS3.
Nouvelle médaille d’argent pour sa deuxième course de la saison. La Française, qui revient d’une blessure (fracture de fatigue), débute sa saison de fort bonne manière. Contrairement à Besançon il y a désormais deux semaines, l’épreuve de natation se déroule dans l’océan, du côté de La Corogne. L’Amiénoise établit un bon temps de 17’39 dans l’eau, puis effectue une belle première transition vers le vélo. « J’ai réussi à faire ce que je ne fais pas souvent parce que c’est très difficile avec mon handicap, c’est que la T1 entre la natation et le vélo, j’ai couru pieds nus, ca permet de gagner beaucoup de temps sur ma transition« , raconte-t-elle.
Déjà quelque peu décrochée pour la première place, la Samarienne parvient à trouver une allure régulière sur le vélo. « C’est quelque chose qui n’est pas très évident de garder des allures« , ajoute-t-elle. La Française établit un chrono de 49’49 sur la deuxième épreuve. « Puis sur la course à pied, on est un peu mitigés avec mon coach, car ce qui est frustrant, c’est qu’on a des bonnes allures à l’entrainement, elles sont peu sorties en course. Pour l’instant je n’arrive pas à les tenir sur des longues distances et de longue durée, après c’est le jeu« . Coline Grabinski termine tout de même à la 2ème place (1:52:25), derrière la Sud Africaine Kirsty Weir, qui l’avait déjà battue deux semaines auparavant.
La paratriathlète reste satisfaite de sa course : « Je suis très contente de cette médaille d’argent, et on va patienter pour la suite. Il faut être patient avec cette pathologie (paraparésie, ndlr), on continue de travailler très dur et on se dit qu’il n’y a pas de raison pour que ça finisse par fonctionner. J’ai besoin d’enchainer les compétitions pour trouver mon rythme et me remettre en mode compétitrice. A La Corogne, je me sentais plus dans ce mode de fonctionnement avec le fait d’aller chercher un dépassement de soi« .
Pour l’instant, la Samarienne ne connait pas encore ses futures destinations pour des compétitions internationales, étant toujours en attente de la validation des fédérations et des organisations internationales. Mais l’Amiénoise sera pour sûr aux championnats de France en septembre prochain. La Française revient également sur la période après sa fracture de fatigue : « Je suis très reconnaissante envers Jean-Marc (Gossart, son coach de course à pied, ndlr), parce que les gens ne se rendent pas forcément compte, mais une fracture de fatigue, avec ce que j’ai, c’est compliqué. Cet hiver, j’avais une peur de ne jamais réussir à recourir, je le remercie énormément. On a reconstruit étape par étape, et aujourd’hui on arrive à atteindre des vitesses en course à pied qu’on avait pas avant cette fracture. Il a fait un travail de qualité. Il y a le boulot des kinés qui est important aussi. On a réussi à rattraper cet incident de parcours« . Coline Grabinski retrouve donc petit à petit sa forme d’antan, et sera plus que jamais prête pour battre de nouveaux records.
Romain Ales
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