Nouvelle recrue de l’ESCLAMS, Kenny Kaufman évoque les raisons de son arrivée mais aussi le championnat du monde 3×3 qu’il s’apprête à disputer avec l’équipe de France militaire.
Pourquoi après plusieurs années à Chauny faire le choix de rejoindre l’ESCLAMS ?
C’était la fin d’un cycle on va dire, avec plusieurs départs. Il y a eu celui d’Aurélien, Pierre et Ousmane. On a construit quelque chose ensemble avec Ousmane et Pierre, enfin j’ai pris le train en marche, puis Aurélien nous a rejoint. Je savais qu’Aurélien était là pour 2 ans. Ensuite j’ai toujours eu l’ambition d’évoluer en NM2, et aujourd’hui, Longueau à un beau projet. C’est donc pour moi l’occasion de remplir cet objectif.
Vous sortez d’une saison presque blanche. Il y a avant tout une envie de retrouver les parquets ?
Oui, ça me manque un peu. Je me suis cassé le ménisque au 4ème match et je me suis fait opérer. Derrière j’ai eu 7-8 mois de rééducation avant de pouvoir revenir sur les terrains. Je n’ai donc presque pas joué et j’ai envie de retrouver la compétition avec un nouveau challenge qui donne envie.
Vous êtes un joueur d’expérience. Est-ce que vous avez pu discuter de ce rôle avec le coach car vous arrivez dans une équipe très jeune ?
Oui j’ai de l’expérience maintenant, surtout à ce niveau que je connais bien. J’ai pu échanger longuement avec le coach avec qui on s’est dit les choses. C’est quelqu’un de franc, direct qui dit ce qu’il pense comme moi. L’effectif est jeune mais ils ont l’envie d’apprendre. Je ne vais pas dire que je serais leur mentor mais je vais pouvoir partager mon vécu, mon expérience, surtout dans les moments de doutes car c’est là que tu en as besoin. Après ce sont des joueurs de qualité qui ont, malgré leur jeune âge, une belle expérience et pour certains déjà des saisons en NM2. C’est donc une équipe jeune mais avec du vécu. C’est aussi motivant d’avoir des jeunes comme ça autour de soi.
Vous avez 31 ans, c’était le moment idéal pour vous de tenter de vivre une expérience en NM2 ?
Je n’ai jamais eu la chance de vivre une expérience à un niveau plus haut à cause de mon travail. Aujourd’hui c’est le bon moment pour trouver un compromis entre le basket et le travail et essayer d’évoluer au plus haut.
Vous allez rejoindre un club dont le public est très présent. Pour vous qui êtes un gros scoreur vous avez hâte d’y mettre le feu ?
Le public c’est clairement le 6ème homme et c’est important de les avoir derrière nous. Je ne connais pas bien le public pour être honnête, même si j’ai vu quelques vidéos. Après j’ai connu ça à Chauny avec un public bruyant qui nous a toujours soutenu, même dans les mauvais moments. Si je peux mettre le feu au public, avec des paniers à 3 points je ne m’en priverai pas. Mais après comme je l’ai déjà dit, l’important et que l’équipe gagne. Je préfère mettre 5 points et gagner, que 40 et perdre. Cela met une certaine pression car je n’aime pas décevoir le public et je sais que je suis attendu. Je ne sais pas si je mettrais 30 points à chaque match car ce sera une autre équipe avec un autre jeu mais, si l’occasion se présente, je ne m’en priverai pas. Je ne sais pas s’ils me connaissent mais j’espère les rendre heureux de par mes performances individuelles et collectives.
Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour cette année ?
De pouvoir enchaîner les matchs et prendre du plaisir en premier lieu. Après de répondre aux attentes du coach, du club, de mes coéquipiers et du public. Et puis de monter en NM2.
Vous allez participer au championnat du monde militaire de 3×3, ça représente quoi pour vous ?
C’est avant tout une fierté de représenter mon pays. On porte le maillot de la France, on doit se donner un maximum pour se surpasser et remplir les objectifs en allant le plus haut possible. On doit mettre les émotions de côté pour permettre à la France d’être sur le toit du monde dans le basket militaire. Après on dit militaire mais c’est un grand mot. La plupart du temps, on joue contre des professionnels. Personnellement ça m’offre une belle expérience de jouer contre des joueurs de ce niveau que tu vois parfois à la télé. Toi ce n’est pas ton métier mais juste un loisir et dans le civil on ne pourrait pas affronter ce genre de joueurs. Forcément ça te fait progresser et ça permet de vivre une belle expérience sportive et humaine.
C’est du basket 3X3, mais pour vous c’est complémentaire du basket “classique” ?
Oui c’est complémentaire sur certains points. Après c’est quand même très différent. En attaque tu n’as que 12 secondes donc tu n’as pas trop le temps de réfléchir. C’est basé sur la percussion et le shoot mais surtout, c’est plus physique que ce soit dans les impacts ou le cardio. Quand tu vois 10 minutes tu te dis « c’est tranquille » mais parfois au bout de 2 minutes t’es déjà mort. Le rythme ne s’arrête jamais et e que j’aime, c’est que tu ne peux pas tricher, tu dois être prêt physiquement. Quand je me prépare pour le 3×3 je me mets dans le rouge et je me fais des séances de shoots pour être prêt le jour où ça arrive. Les contacts sont beaucoup moins sifflés et quand tu passes de l’un à l’autre, ça fait bizarre mais il faut s’adapter.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Kevin Devigne – Gazette Sports