Dans notre dernier article, paru ce jeudi matin, nous avions fait part de la très grave crise qui secoue actuellement le monde sportif français mais surtout le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
Elue depuis juin 2021 avec la bénédiction de son prédécesseur Denis Masseglia, mais aussi Noël le Graët le tout puissant (à cette époque) président de la Fédération Française de Football, Brigitte Henriques paraissait très solide à la barre de cet organisme qui avait pour mission de bien préparer les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Mais depuis le sport français a été secoué par des scandales financiers de toutes sortes mais surtout sexuels et de grandes fédérations comme le rugby, le football, le tennis, le handball, le patinage artistique et nous en passons, ont été touchées.
On pensait néanmoins que Brigitte Henriques parviendrait à mener sa barque normalement. Mais c’était oublier qu’elle était capable de tous les coups tordus comme par exemple de se débarrasser sans vraie raison de son secrétaire général du CNOSF; de s’octroyer des notes élevées de frais de déplacement (et pas seulement à elle mais aussi sa fille) et enfin d’avoir couvert un président de Ligue de Football qui avait été l’objet d’actes sexuels mais avait été déclaré innocent par Brigitte Henriques.
De plus en plus contestée, Brigitte Henriques avait même été lâchée par son prédécesseur qui l’avait pourtant fait élire en juin 2021. Les deux personnes les plus importantes du CNSOF se livraient dès lors une bataille infernale et la présidente fut même victime d’un burn-out. Elle revenait à la tête et ce jeudi matin on pensait qu’elle reprendrait le collier et irait au moins jusqu’aux J.O. Mais elle a surpris tout le monde en annonçant sa démission lors de l’assemblée générale du CNOSF.
Le moment de stupéfaction passé, il va falloir que le CNOSF se trouve un nouveau président et soyons clairs : ils ne sont pas nombreux à vouloir ce poste à un an des Jeux.
Nous allons nous mouiller et proposer un nom : celui de David Lappartient, dirigeant issu du cyclisme. Il a été président de la Fédération française, il est aujourd’hui celui de l’Union Cycliste Internationale et pour nous, il est le favori logique. Mais souhaite-il ce poste à un moment où M. Lappartient se démène sans compter pour que le cyclisme s’implante en Afrique et en Asie notamment ? Là est la question.
Parmi les autres dirigeants, nous pensons aussi à Dominique Nato qui dirige fort bien la Fédération française de boxe.
Ce jeudi à Paris, les représentants des comités départementaux et régionaux du monde sportif sont devant une tâche difficile. Mais au fait cette guerre qui secoue le sport français ne concerne qu’un minimum de personnes. Aujourd’hui, le plus gros contingent de ceux à qui on ne demande jamais leur avis, ce sont les sportifs et nous en connaissons certains qui, en ce moment, préparent les JO et se « foutent » carrément de ce qui peut se passer à Paris.
Lionel Herbet
Crédit photo : CNOSF / DR