À seulement 19 ans, Kaylian Leborgne vit son premier transfert en pro après un titre de champion de France avec les Dragons. Il revient pour nous sur son lien avec l’entraîneur québécois Mario Richer et sur la complexité pour un joueur en provenance de Rouen de devenir un Gothique.
Comment s’est faite votre arrivée à Amiens ?
Mon agent m’a transmis toutes les propositions qui s’offraient à moi en cette fin de saison et j’ai étudié tous les projets. Amiens était celui qui me correspondait le plus. Entre-temps j’ai pu appeler Mario Richer pour parler un peu hockey, sa vision de la discipline m’a plu et son projet aussi, par la même occasion. J’estimais qu’après un titre à Rouen je voulais voir de nouvelles choses.
Pouvez-vous décrire votre style de jeu ?
Je suis quelqu’un qui travaille dans tous les coins de la patinoire, j’ai de bonnes qualités défensives parce que j’aime faire ça mais j’en ai aussi à l’offensive, c’est pour ça que je viens à Amiens. Je veux m’épanouir à l’attaque. Je suis un gros travailleur, j’aime ça ! C’est pour ça qu’on s’entend bien avec Mario Richer, on a la même vision du hockey.
Vous faites partie des rares Français à avoir soulevé la coupe Magnus à seulement 19 ans, qu’en tirez-vous ?
Je sens que ça va m’aider dans le futur même si je sens que je suis encore sur un petit nuage parce que c’est récent. Je pense vraiment que ces play-offs sont une expérience sur laquelle je vais pouvoir m’appuyer.
Maintenant je suis un joueur amiénois, on ne parle plus de joueur rouennais.
Comment vivez-vous votre signature à Amiens, en tant que Rouennais ?
Ça n’a pas été facile, on a mis du temps à réfléchir avec certains de mes proches mais il fallait que je prenne cette décision. En considérant le temps de jeu qui m’était proposé et surtout en prenant connaissance du projet de Mario, la décision est devenue tout de suite plus facile à la fin. Ça fait forcément un truc de signer à Amiens quand on pense à la rivalité, aux frictions du passé et au fameux derby des plaines. Maintenant je suis un joueur amiénois, on ne parle plus de joueur rouennais.
Vous connaissez Tomas Simonsen, avec qui vous êtes de la même génération, c’est une bonne manière de s’acclimater à Amiens ?
Oui bien sûr, surtout que je le connais pour avoir joué avec lui en équipe de France mais aussi parce qu’on a fait nos premières années de formation à Rouen ensemble. Je connais également Ilies Djemel, c’est un très bon ami à moi. Bastien Maïa, Mathieu Mony (Rouennais lui aussi), ont signé à Amiens aussi, donc je ne serais pas trop dépaysé.
Avez-vous pu échanger avec eux ?
Oui oui, j’ai échangé avec pleins de gars du hockey, qui sont passés par Amiens, comme Bastien Maïa, et même avec Valentin Claireaux (Joueur des Gothiques de 2009 à 2014). Tout le monde m’a dit du bien d’Amiens, surtout quand on est jeune, c’est une bonne ville pour progresser.
Justement, on constate jusqu’alors que le groupe est très jeune pour le moment, qu’est-ce que ça vous inspire ?
C’est quelque chose que j’aimais dans le projet, qu’on soit une équipe plutôt jeune. Je vois ça comme une manière de créer de la concurrence et ça ne peut que nous tirer chacun vers le haut.
Battre Rouen ça serait quelque chose !
Vous lancez-vous des objectifs personnels pour la saison prochaine ?
J’aimerais bien finir dans le top 4 avec Amiens, et battre Rouen, ça serait quelque chose ! Aller le plus loin possible en play-offs, voire même aller chercher un titre avec les Gothiques. Ce sont mes objectifs.
Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr