Les Écureuils d’Amiens ont confirmé leur bonne forme en s’imposant 5-9 sur le terrain des Green Falcons dans un derby de haut niveau, lors de la 10ème journée de Nationale 1.
La rencontre aura tenu toutes ses promesses. Il n’aura fallu que 37 secondes de jeu à O. Pellerin pour trouver la faille. V. Demaret l’imite à la 2ème minute. Les Messipontins démarrent donc tambour battant. Mais cette avance de deux buts est réduite 20 secondes plus tard par l’intermédiaire de T. Ansel. S’en suivent deux occasions manquées par les Amiénois, qui butent sur P. Choteau.
À la 5ème minute, A. Josse, servi en retrait, fait trembler les filets et met son équipe à hauteur (2-2). Les Green Falcons ne parviennent pas à tenir le score, malgré une entame de match tonitruante. Dans les minutes suivantes, Poussart est pénalisé de deux minutes. Dans la foulée, les Rouges prennent l’avantage, pourtant en infériorité numérique, grâce à C. Crignier sur un contre (2-3). Les Noirs et Verts semblent sonnés, mais tentent de revenir dans la partie rapidement. Effort récompensé à la 11ème. Adrien Josse récupère le palet dans la moitié de terrain amiénoise et expédie un shoot sous la barre (3-3).
Les deux équipes sont de nouveau dos à dos. Pour une vingtaine de secondes seulement. R. Crignier, en renard, pousse le palet dans les cages messipontines lors d’un cafouillage (3-4). Les formations se rendent coup pour coup. Adrien Josse touche le montant après une récupération. L’intensité ne faiblit pas et les Écureuils, à leur tour, sont à deux doigts de faire le break. Deux minutes avant de rentrer aux vestiaires, Declerck, suivi de près par Dantan, écopent d’une pénalité et laissent leur équipe à deux joueurs. Les Noirs et Verts sont punis par C. Crignier. Le palet heurte P. Choteau, puis finit sa route derrière la ligne de but. À la pause, les Écureuils mènent 3-5, après avoir fait le break au meilleur moment.
Renaud Crignier, coach amiénois, analyse l’entame de match difficile de ses joueurs : « On savait avant le coup de sifflet que ça allait être un match compliqué, on ne l’a pas pris à la légère mais c’est vrai qu’on a prévenu tout le monde dans le vestiaire qu’on était trop décontractés, puis ça s’est payé cash. Heureusement qu’on se remet la tête à l’endroit tout de suite et puis qu’on prend la main sur le jeu. On est tout de suite revenus et ça s’est bien passé. On ne s’est pas énervés, on est restés dans le match. On aurait pu se le rendre plus facile si on avait concrétisé nos actions avant, parce qu’on a énormément d’occasions par rapport à eux, mais au bout d’un moment on savait qu’ils allaient craquer. »
Son homologue messipontin, Antoine Demaret, exprime quant à lui des regrets : « C’était l’entame de match qu’on souhaitait, en leur mettant la pression et tirer à la cage le plus rapidement possible pour essayer de marquer des buts. Après, on fait trop d’erreurs individuelles pour espérer quelque chose. On a des bonnes parties dans le match mais on n’est pas constant. Chaque erreur, on la paie ! »
Les Écureuils profitent des erreurs messipontines
Le scénario est identique en seconde période, où le jeu est toujours de grande qualité. O. Pellerin est pénalisé dès la deuxième minute. Les visiteurs ne parviennent pas à tirer profit de leur supériorité numérique. Au contraire, V. Demaret, sur un deux contre un bien négocié, réduit la marque à la 31ème minute. Après une grosse occasion messipontine, Amiens refait le break grâce à C. Crignier, bien inspiré. Troisième but de la soirée pour le n°21 des Écureuils.
V. Demaret inscrit lui aussi un triplé deux minutes plus tard. L’écart est à nouveau d’un but, les deux équipes se renvoient la balle. Les ardeurs de Pont-de-Metz sont vite refroidies, car T. Ansel redonne deux buts d’avance à Amiens 40 secondes plus tard. Les deux formations enchaînent leur période de domination, mais les occasions sont stoppées par les portiers.
Physiquement, les locaux pèchent et se font « achever » par J. Hard (47′) et R. Lebret (50′). Le public amiénois, venu en nombre, exulte. Les locaux ont un goût d’inachevé, eux qui, en l’espace de 45 minutes, ont tenu tête aux Écureuils. Les Rouges ont en partie contrôlé la rencontre et restent sur leur bonne lancée. Ils figurent toujours à la deuxième place du classement, à égalité avec Paris XIII.
Rouen, vainqueur aux tirs aux buts, lâche un point et pointe désormais à quatre unités des Amiénois. Les Messipontins eux sont figés à la 7ème place, et vont entamer une série de quatre matches importants, face à des concurrents directs au maintien.
C’est « un nouveau championnat qui commence » pour Antoine Demaret, qui poursuit avec un élan de frustration : « Clairement, on sait qu’on est en-dessous, on ne va pas se mentir. Ils font des meilleurs résultats que nous, on est irréguliers. On avait des points bonus à prendre mais on ne les a pas pris. On est rentrés sur le terrain avec l’envie de gagner comme à chaque fois, mais surtout de réaliser un bon début de match. On ne voulait pas leur donner le match d’entrée de jeu, et c’est ce qu’on a réussi à faire. On prend ce premier but rapidement derrière, et toutes nos erreurs on les paie, et ça ce n’est pas possible à ce niveau là ! »
Le technicien des Écureuils est lui satisfait de son équipe et a en ligne de mire la première marche du podium : « On aurait pu se rendre le match plus facile si on avait concrétisé nos actions avant, parce qu’on a énormément d’occasions par rapport à eux. Au final, 9-5 je pense que c’est mérité […] On prend un point sur Rouen donc. On a un joker entre guillemets. Maintenant, notre objectif c’est d’aller chercher la première place, on veut gagner ! Ça passe par un match à La Chapelle qui va être très dur, on a perdu contre eux l’année dernière. On va se remettre au travail à l’entraînement et tout faire pour aller gagner là-bas. »
10ème journée de Nationale 1
Green Falcons de Pont-de-Metz (7ème, 9 pts) – Écureuils d’Amiens (2ème, 20 pts) : 5-9 (3-5)
Buteurs :
Green Falcons : O. Pellerin (0’37) ; V. Demaret x3 (1’11, 30’50, 35’18) ; A. Josse (10’56) ;
Écureuils : T. Ansel (1’30, 35’58) ; A. Josse (4’41) ; C. Crignier x3 (6’27, 23’47, 33’52) ; R. Crignier (11’14) ; J. Hard (46’30) ; R. Lebret (49’45)
Romain Ales
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports