Les exemples sont multiples de ces champions qui, à un moment, ont mis un terme à leur carrière. Même le sportif qui a été professionnel n’est pas à l’abri d’une mauvaise mésaventure.
Regardez par exemple ce qu’il vient d’arriver à l’ancien champion olympique du 100m Usain Bolt qui vient de se faire arnaquer et a perdu rapidement plusieurs millions d’euros. De l’argent qu’il avait amassé tout au long de sa carrière et qui, d’un seul coup, s’est évaporé dans la nature. Et puis il y a les exemples de ces sportifs qui ont eu le malheur de confier leurs intérêts à des personnes peu recommandables. Rappelez vous l’ancien joueur de football Bellone qui, d’un seul coup, s’est retrouvé ruiné. Mais il y a aussi tous ces jeunes espoirs ou futurs champions qui préparent les Jeux Olympiques de Paris en 2024.
Restons dans notre département de la Somme. Le Conseil départemental a fait un sérieux efforts en aidant, financièrement, les athlètes susceptibles d’être sélectionnés pour les J.O.P de Paris. Ils sont une bonne vingtaine à être, chaque mois, aidés financièrement. Ce ne sont pas des sommes astronomiques mais c’est un effort qu’il convient de signaler et qui permet à ces jeunes espoirs de vivre chichement voir correctement.
Mais ces jeunes qui ont l’ambition de participer aux JOP ne seront pas tous sélectionnés. Ils devraient être une petite dizaine, ce qui revient à dire que tous les autres vont retomber dans l’anonymat. Et la question se pose alors : que vont-ils devenir ? Auront-ils encore l’ambition de s’entrainer des heures chaque jour pour préparer d’autres échéances ? Nous n’en sommes pas du tout certains.
En France et depuis toujours, le sportif qui gagne attire comme un aimant des personnes qui n’ont d’autre but que d’être aux côtés d’un champion. Car il n’y a pas de cadeau dans ce monde qui parait idyllique. Tant que le sportif est susceptible de ramener une médaille ou une place de finaliste, il sera retenu, courtisé et aidé. Mais malheur à celui qui ne pourra accéder aux Jeux. Il retombera dans le vide, ne sera plus aidé financièrement et alors, il lui faudra être fort mentalement.
Quand il était député, l’actuel maire d’Abbeville Pascal Demarthe avait évoqué le sujet. L’exemple de la championne picarde de tir Sandrine Goberville (issue de Creil, ndlr) est frappant. Elle possède un superbe palmarès national et international, compte 20 ans de pratique mais aujourd’hui, à 38 ans, alors qu’elle prépare les Jeux de Paris, on lui dit « qu’elle est trop vieille. » D’un seul coup et ainsi qu’elle l’a déclaré à nos confrères de France 3 Picardie, Sandrine Goberville avoue « qu’elle est passée du statut de sportive de haut niveau à rien du tout. » Quelle descente aux enfers!
La Picarde a accusé le coup et elle va se battre. Voilà le genre de travail auquel va s’atteler le nouveau patron du sport dans le département Jacques Favre. Il nous l’a promis et l’aventure qui vient d’arriver à Sandrine Goberville peut arriver à bien d’autres.
Lionel Herbet
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