Dans un choc du haut de tableau de N1, Les Écureuils d’Amiens s’offrent à la fois les Spiders de Rouen (7-6) et la deuxième place du classement.
C’était l’affiche de cette 9ème journée de championnat : Amiens, 3ème, accueillait Rouen, 2ème du classement. Les deux formations comptaient le même nombre de points (17), les Rouennais profitant d’un plus grand nombre de victoires (6 contre 5). Le vainqueur de ce choc allait donc faire une très bonne opération comptable.
Le début de match était à l’avantage des Normands qui prenaient le jeu à leur compte et contrôlaient le palet. Dans les premières minutes, ils mettaient la pression sur la cage d’Hugo Caron qui réalisait deux arrêts importants.
Amiens réagissait par Anthony Josse, qui se jouait de la défense rouennaise sur le côté gauche, mais butait ensuite sur le gardien. Les Normands finissaient par être récompensés de leur bonne entame et ouvraient le score grâce à Celian Lamiray (0-1, 8’38). Les Écureuils se mettaient en difficulté avec une première alerte sauvée par Hugo Caron qui remportait son face à face contre Xavier Raby. Et sur l’action suivante, le Normand se retrouvait à nouveau seul face au gardien amiénois et remportait cette fois-ci son duel pour doubler la mise (0-2, 12’26).
Des Amiénois bousculés
Menés par des Spiders de Rouen très entreprenants, les Samariens avaient la bonne idée de réduire rapidement l’écart par Jeremy Hard, sur un service d’Anthony Josse (1-2, 13’55). Hugo Caron sortait une nouvelle parade sur une tentative d’Aymeric Maignan. Quelques minutes plus tard, les Écureuils, en supériorité numérique, voyaient Renaud Crignier suivre parfaitement un tir repoussé de Jeremy Hard pour égaliser (2-2, 16’33).
Les Rouennais confisquaient à nouveau le palet et eux aussi profitaient d’un powerplay pour reprendre l’avantage. Ondrej Fiedler, laissé seul dans l’axe, fusillait Hugo Caron (2-3, 19’06). Les Amiénois se retrouvaient à nouveau menés et devaient remettre du cœur à l’ouvrage. À quelques secondes du terme de la première période, Pierre Bette égalisait (3-3, 24’29). « 3-3 à la mi-temps, on a même été menés 0-2 donc c’est très bien payé pour nous » estimait Renaud Crignier après « une première mi temps compliquée : tactiquement, on ne défendait pas très bien et eux ont joué leur jeu offensif avec leur trois joueurs qui partent à l’attaque et un lanceur derrière. On n’a pas beaucoup touché le palet… »
Amiens se libère
« On a fait quelques réglages tactiques à la mi-temps, ça a tout changé ! Ils ont eu beaucoup moins d’occasions, ils étaient obligés de forcer leur passes et nous on a eu beaucoup plus de contres » expliquait Renaud Crignier.
Les Écureuils revenaient sur le terrain et mettaient effectivement leurs adversaires en difficulté, avec la pression sur la cage de Rouen. En quelques minutes, le match s’emballait, Roman Lebret filait seul au but et dribblait le gardien pour permettre aux Amiénois de mener pour la première fois (4-3, 32’53). Avant de se muer en passeur quelques secondes plus tard pour servir parfaitement dans l’axe Anthony Josse (5-3, 33’29). Une minute après, servi par le jeune Mathis Goubet, Théo Ansel marquait un but similaire (6-3, 34’22). Les Écureuils avaient pris le large.
Amiens rompt mais ne plie pas
L’entraîneur et capitaine amiénois expliquait qu’« on était très bien à 6-3 jusqu’à cette exclusion (de Jeremy Hard ndlr), ça a un peu cassé le rythme… Mentalement, on est un peu sortis du match. » Preuve que les Écureuils n’étaient plus vraiment dedans : « on encaisse un but alors qu’on est en powerplay », en l’occurrence le 2ème du Tchèque Ondrej Fielder, qui relançait les Spiders de Rouen (6-4, 43’51).
Les locaux profitaient tout de même de cette supériorité pour reprendre trois longueurs d’avance grâce à Antonin Lecuelle (7-4, 44’57). « Les dix dernières minutes se jouent au mental, il n’y avait plus vraiment d’aspect tactique » reconnaissait Renaud Crignier. Dans la foulée du septième but amiénois, Lenzo Villard maintenait en vie les espoirs rouennais (7-5, 45’10). La pénalité infligée à Anthony Josse et le but d’Ondrej Fiedler (7-6, 47’13) venaient confirmer la tendance. Les Écureuils tenaient leur petit but d’avance dans les dernières minutes pour finalement s’imposer 7-6.
Cette victoire va faire du bien
Renaud Crignier
Renaud Crignier savourait cette « victoire qui va faire du bien à l’équipe : au niveau comptable, on gagne contre le 2ème sur qui on prend 3 points d’avance. On savait que ça allait être un gros match, ils ont une très belle équipe et sont venus à 10, le Tchèque Ondrej Fiedler a joué 35 minutes et a tout fait ! Nous, on a joué à 3 lignes avec tout le monde, on n’oublie pas qu’on avait 3 gros absents. »
Le coach a tenu à saluer la nouvelle belle performance de son gardien : « Hugo Caron a encore fait le taf, avec encore 40 grosses minutes, dans les 10 dernières il est à l’image de l’équipe dans ce match qui se débride et fait quelques arrêts au mental. » Renaud Crignier a aussi retenu le « bon match de Mathis Goubet, il faut encore qu’il travaille défensivement, il a fait quelques erreurs et manqué un peu de physique mais il a tenu sa place en jouant jusqu’au bout. »
Nationale 1, 9ème journée
Écureuils d’Amiens – Spiders de Rouen : 7-6 (3-3)
Buts : J. Hard (13’55), R. Crignier (16’33), Bette (24’29), Lebret (32’53), Josse (33’29), Ansel (34’22), Lecuelle (44’57) pour Amiens ; Lamiray (8’38), Raby (12’26), Fiedler (19’06, 43’51, 47’13), Villard (45’10) pour Rouen.
Amiens : Caron, Thibaron – R. Crignier, Josse, Poussart, Morien, Lecuelle, Guyart, Ansel, Bette, Goubet, A. Hard, Lebret, J. Hard.
Rouen : Mafaut, Arnoult – Raby, Villard, Lamiray, Quatreuil, Digard, Connebert, Fiedler, Guezou, Boissel Dombreval, Maignan.
César Willot
Crédit photo : David Waquet – Gazette Sports