Les combattants de l’Amiens Boxing Club ont montré leur talent ce week-end lors d’un gala au Coliseum, avec 5 combats professionnels et 4 combats amateurs.
La soirée commençait avec deux combats amateurs. Tout d’abord celui de Baha-Edinne Matoug, opposé à Nicolas Ces (Saint-Lô). L’Amiénois crée la surprise et l’emporte « J’avais la pression durant ces derniers jours, mais elle est redescendue avant la soirée, je savais que ça allait être un beau combat. J’ai essayé de le boxer à distance car j’ai vu qu’il avait du mal lorsque je passais mon gauche » explique-t-il.
Edgar Avdalyan combattait ensuite face au Dinannais Maelan Mala lors du deuxième combat. Après avoir encaissé plusieurs coups bien placés, le Samarien parvenait à riposter et à prendre le dessus pour, lui aussi, s’imposer au bout de trois rounds.
Arrivait ensuite le moment du premier combat professionnel, opposant Théone Adennet-Louvet au Géorgien Dachi Urmashvili. L’Amiénois arrache la victoire dès la première reprise grâce à un coup au foie fatal, empêchant son adversaire de continuer. « Je me préparais depuis septembre, je ne voulait pas que le combat se termine comme ça » explique le combattant de l’Amiens Boxing Club.
L’Amiénois Sekou Camara devait ensuite affronter en amateur, le Francilien Clément Diallo, finalement remplacé par Paul Basile. Camara l’emportait sans surprise à la fin des trois rounds de trois minutes. « À cause du changement de combattant, je ne connaissais pas mon adversaire, j’ai dû m’adapter en plein combat. C’est mon travail et ma rapidité qui m’ont permis de l’emporter » explique le pugiliste amiénois.
Les deux combats suivants étaient chez les professionnels. D’abord celui de Ouissam Hattab (Amiens Boxing Club(, opposé à Levani Iankoshvili, venu de Géorgie. L’un des combats les plus intéressants de la soirée, Iankoshvili s’est montré dangereux lors du premier round puis il a été surclassé par l’Amiénois.
Des combats de plus en plus spectaculaires
Ensuite, le combat féminin de la soirée, sans doute également le plus attendu, puisqu’il opposait la Nordiste championne d’Europe Priscilla Peterlé à Marja Zivkovic. La Géorgienne a le mérite d’avoir été très résistante, puisqu’elle n’a cessé d’encaisser des coups et a terminé debout malgré tout. Ses tentatives de riposte n’inquiétaient pas la Française qui a dominé d’un bout à l’autre. Priscilla Peterlé a ensuite profité de l’entracte pour passer un moment avec les nombreux supporters qui s’étaient déplacés.
C’était ensuite au tour de l’une des pépites du club organisateur de performer sur le ring face à Abdoulaye Traoré : le jeune poids lourd Aro Agmadyan, âgé de 17 ans seulement, avec 8 combats à son actif, dont 8 victoires, toutes par K.O. C’est sans doute la raison qui a poussé son adversaire à refuser le combat à peine quelques dizaines de minutes avant. Le combat a donc été annulé.
Il ne restait ensuite plus que deux combats, professionnels. Celui de l’Amiénois Nabil Bouazni contre le Géorgien Vladimir Kakashvili. L’entraînement de plusieurs mois de Bouazni s’est révélé efficace puisqu’en un seul coup au niveau du biceps, son adversaire s’est retrouvé incapable de continuer. Il a même dû être transporté à l’hôpital en fin de soirée. « Ma préparation pour ce combat a été vraiment rude, avec une perte de poids, beaucoup d’entraînements, parfois deux par jour. Je ne suis pas satisfait du combat, même si je suis content d’avoir gagné » confie Nabil Bouazni. « Nous sommes un peu déçus, affirme Jérôme Fouache, président et entraîneur de l’Amiens Boxing Club, on essaiera à l’avenir d’organiser des combats franco-français. »
Lors du dernier combat de ce gala, ce sont Kamel Guercif et Yohan Ménane qui s’affrontaient. L’Amiénois est sorti vainqueur, de la même manière que Priscilla Peterlé plus tôt. Yohan Ménane a beaucoup encaissé et bien résisté. Cette défaite est honorable pour le Palois, resté debout du début à la fin car jusque là, il avait perdu tous ses combats par K.O. « Tactiquement, j’ai fait en sorte de ne pas le laisser avancer et de prendre le dessus physiquement pour prendre le dessus au fil des rounds » explique Kamel Guercif.
Le grand absent de ce gala était John Lafont qui a souffert d’une grave allergie « Ce problème n’a duré qu’un laps de temps, mais je voulais les examens médicaux m’assurant qu’il pourrait être à 100% sur le ring. Son absence a été dommageable car lorsqu’il est là, il y a du spectacle » confiait Jérôme Fouache. Ce qui ne gâche pas son plaisir final : « nous ne nous attendions pas à voir autant de monde » affirme le président du club, satisfait de cette soirée de gala.
Maxime Vauchel
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports
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