À l’aube de la saison en Fédérale 2 de l’équipe féminine du RCA qui débute ce dimanche, à Amiens, face à Reims, les membres du staff, tous les quatre co-entraîneurs, expliquent leur organisation et les objectifs. Interview croisée.
Marion Puiraveau, ancienne joueuse du RCA, a « joué au rugby une dizaine d’années avant de coacher. Je suis cadre dans l’aéronautique, à Airbus Atlantic, fan de sport et touche-à-tout, la boxe française ou le triathlon par exemple. »
Fabrice Delapierre a été joueur du RCA pendant 20 ans, « en 1ère ligne, au poste de pilier droit ».
Guillaume Leblond a « un long passé sportif » et joue désormais au rugby à XV, en loisirs, ainsi qu’au rugby à V.
Samuel Thomas est joueur en vétérans et loisirs, « trois-quarts au ralenti ! » précise-t-il en riant.
Qu’est-ce qui fait que vous êtes complémentaires ?
FD : Nos expériences rugbystiques différentes, nos postes et nos visions différentes du rugby mais avec le même objectif : prendre du plaisir sur le terrain.
GL : Nos expériences sportives et rugbystiques sont différentes, cela nous permet d’avoir une très bonne complémentarité.
MP : Nous avons tous les 4 un lien fort avec le rugby mais nous avons tous abordé cette pratique de façon différente au sein du club, avant de se retrouver dans ce staff. Je m’appuie beaucoup sur les connaissances techniques et tactiques des garçons et je leur apporte mon expérience de la pratique féminine, par le biais d’apprentissages, des attentes pédagogiques, de la connaissance des besoins d’un collectif très hétérogène en terme de bagage technique.
C’était primordial pour nous de pouvoir proposer aux filles des séances complètes et cohérentes
Comment vous répartissez-vous les tâches ?
MP : Nous sommes tous capables de mettre en place et d’encadrer une séance d’entraînement. Nous avons tous des métiers très prenants, nécessitant pour certains d’entre nous de se déplacer régulièrement, nous ne sommes donc pas en mesure d’être présents à 100% des entraînements. C’était donc primordial pour nous de pouvoir proposer aux filles des séances complètes et cohérentes quelque soit les coachs présents. En plus de l’encadrement technique, je suis responsable du staff féminin. Par conséquent, je coordonne les aspects administratifs et organisationnels avec le support du club et du reste du staff féminin. J’ai d’ailleurs une petite pensée pour Anouk et Laure-Anne qui sont très précieuses.
GL : Nous participons à part égale à la préparation des entraînements, des matchs et du plan de jeu. Néanmoins, avec « Sam » (Samuel Thomas, ndlr) nous nous occupons parfois plus spécifiquement du jeu des trois-quarts et du développement du plan de jeu.
FD : j’apporte mon expérience de 1ère ligne dans la gestion du jeu des avants, je m’occupe de la mêlée et de la touche.
Faites-vous les choix de manière collégiale ?
Réponse collégiale : C’est une évidence ! Nous avons construit ensemble le plan de jeu cet été suite à la saison dernière. Pour la structure des entraînements, nous nous retrouvons toutes les 2 ou 3 semaines pour décider de la ligne directrice à donner et des axes à travailler.
Comment vous êtes-vous adaptés après une dernière saison au-delà de vos espérances ?
Avant la reprise, nous avons pris le temps d’analyser nos axes d’amélioration et nos points forts pour proposer un plan de jeu complètement repensé et plus étoffé. Par ailleurs, nous nous efforçons de davantage anticiper les entraînements et les échéances à venir. Cependant, comme chaque année dans la pratique féminine, le début de saison est difficile à anticiper avec un collectif fortement renouvelé, avec beaucoup de débutantes à intégrer.
Quels sont les objectifs de cette nouvelle saison ? La montée, pourquoi pas ?
La montée n’est pas l’objectif de cette saison. À court terme, notre objectif est de faire un tour de plus que la saison dernière et de gagner le quart de finale.
Nous serons attendus par nos adversaires (…). La saison va être intense
Avez-vous réussi à vous renforcer et à garder intact le groupe, malgré la très longue coupure ?
Nous avons eu des départs de joueuses cadres expérimentées mais aussi des arrivées de profils très intéressants. Notre objectif est de garder notre esprit conquérant qui a fait notre force l’an dernier. Nous avons la chance d’encadrer une équipe volontaire, avide d’apprendre, curieuse et avec un esprit très positif, ça facilite énormément l’intégration des nouvelles et leur montée en compétences.
Vous allez découvrir de nouveaux adversaires, c’est positif pour vous ? Quel est votre regard sur la poule ?
GL : Cette année, il n’y aura pas de « petites équipes » et nous serons attendus par nos adversaires après nos bons résultats de la saison passée. Nous aurons par ailleurs deux matchs à jouer en plus, ce qui n’est pas anodin. Le défi s’annonce difficile et excitant.
FD et ST : C’est une poule à forte connotation parisienne. Si le groupe veut prendre en expérience et en maturité, c’est la poule qu’il nous faut (sourires) !
MP : C’est toujours très enrichissant de rencontrer de nouvelles équipes, de devoir s’adapter à de nouvelles structures de jeu, de devoir montrer ce qu’on vaut. La saison va être intense avec beaucoup de matchs consécutifs, ce que les filles ont eu peu d’occasion de vivre dans leurs saisons passées. C’est un vrai challenge physique et technique. Nous avons hâte d’y être !!!
Fédérale 2 féminine – 1ère journée
Dimanche 20 novembre, 15h, stade Charassain : RC Amiénois – Stade de Reims Rugby
Aurélien Finet
Crédit photo : DR (RCA) et Kevin Devigne – Gazette Sports (archive)