Le Sport est-il aujourd’hui une priorité pour l’Etat ? Nous répondons par la négative quand on voit par exemple ce qui se passe aujourd’hui dans le pays.
On le sait, dans moins de deux ans, les Jeux Olympiques se dérouleront à Paris. Il est clair que pour nous, qui avons la fibre sportive, l’important pour les deux années à venir est la préparation de nos athlètes, toutes disciplines confondues, pour qu’ils se présentent le jour J dans les meilleures conditions physiques et mentales. Parmi ces athlètes, nous avons des jeunes célibataires mais aussi des pères ou mères de famille qui sont dans l’obligation de mettre leur situation professionnelle en stand bye. Préparer les Jeux c’est quelque chose que le commun des mortels n’imagine pas. Il y a l’entrainement, la pression au quotidien, les éventuelles blessures, etc.. Et nous ne parlons que des deux années à venir car il ne faut surtout pas imaginer ce qui va se passer après 2024.
Dans notre département, le Conseil Départemental a bien fait les choses même si on peut penser qu’il aurait pu mieux faire. Une liste d’athlètes de haut niveau, sélectionnés par leur Fédération, a été officialisée et chaque futur sélectionné, est aidé financièrement. Ce n’est pas énorme mais c’est mieux que rien. Certains athlètes notamment de l’Amiens UC sont considérés comme professionnels et reçoivent une aide mensuelle qui n’a rien à voir bien sûr avec les salaires des footballeurs. Ces mesures sont faites afin de conserver ces athlètes chez nous même si certains se laissent convaincre par des offres intéressantes comme la nageuse de Moreuil Lucine Allart qui a quitté notre région. Voilà pour l’aspect purement sportif de haut niveau.
Un monde d’écart entre le sport de haut niveau et les sports pratiqués en loisir
Mais ces J.O de Paris sont aussi l’occasion pour ceux qui nous gouvernent, d’inciter la population à se remettre à pratiquer du sport loisirs. Ainsi, le Département de la Somme a mis sur pied l’opération Savoir Rouler à Vélo. Les sports nature sont aussi l’occasion de se manifester mais voilà, il faut être clair, il y a un monde entre le sport de haut niveau et le sport loisirs.
Il ne faut pas tout mélanger. Espérons sincèrement que celles et ceux qui se remettront à faire du sport conserveront cette envie après les J O de Paris sinon l’Etat aura plus ou moins échoué. Tout simplement parce qu’après 2024, les aides au plan financier auront baissé voir disparu. En attendant, fasse que d’ici à Paris, nous ne perdions plus d’athlètes, car, on le sait depuis toujours, le meilleur aimant pour attirer un athlète dans un nouveau club reste l’argent.
Lionel Herbet
Crédit photo : DR – Yann Caradec