L’une des recrues du RCA en première ligne, Quentin Frion arrive en provenance de Compiègne avec ambition et détermination.
Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le RCA ?
J’ai fait toute ma carrière à Compiègne et il y a plusieurs raisons à ce départ. Le projet est intéressant et le président me sollicite depuis plusieurs années pour que je vienne. Ensuite il y a bien sûr le fait de retrouver la Fédérale 2 et je connais Martin (ndlr : Saleille) pour l’avoir déjà affronté une paire de fois. Notre vision du rugby est à peu près la même. Alors bien sûr, on n’est jamais d’accord sur tout, mais on a sensiblement la même vision du rugby. Ensuite il y a bien entendu Scott Jeffrey que j’ai eu comme entraîneur, mais qui a aussi été mon capitaine. C’est quelqu’un d’humainement fantastique et il a fortement poussé pour que je vienne. Après je pense que même sans la montée je serais venu à Amiens car le projet est vraiment attractif.
Vous allez retrouver votre ville natale, est-ce que cela a joué dans votre choix ?
Franchement oui et non car je n’ai pas d’attache énorme avec la ville car je suis parti vers 5-6 ans. Après c’est vrai que c’est toujours sympa de venir jouer pour le club de sa ville, mais ça n’a pas eu trop d’importance.
Le climat était particulier et je ne pars pas en bons termes avec le club.
Quitter Compiègne après tant d’années n’a pas été difficile ?
Ça n’a pas été si difficile que ça finalement, ça a même été très simple. Le climat était particulier et je ne pars pas en bons termes avec le club. Je dirais même que c’est un soulagement de partir même si l’objectif n’était pas à tout prix de quitter Compiègne.
Vous êtes un joueur d’expérience, vous venez aussi pour la transmettre. Est-ce un rôle qui vous plaît ?
J’ai une certaine expérience même si je n’ai pas évolué en Fédérale 2 depuis un petit moment. Le président et le staff m’ont fait part du fait qu’ils avaient besoin de joueurs d’expérience et de meneur. Après est-ce que je serais un meneur dans le jeu, je n’en sais rien, mais c’est un challenge intéressant de devoir transmettre cette expérience aux plus jeunes notamment.
Que penses-tu de la fédérale 2 ?
Je pense que ça a bien changé depuis la dernière fois que j’y ai évolué et que le niveau à sensiblement augmenté. La différence avec la fédérale 3 va être frappante. Je vais retrouver pas mal d’équipes que j’ai déjà jouées en Fédérale 3 ces dernières années avec Compiègne. Après le fait que ce soit plus difficile veut dire aussi que ce sera plus intéressant et ça va être un beau challenge.
J’aime le combat et quand ça cogne.
Quel style de première ligne es-tu ?
Euh complètement débile (rire). Plus sérieusement je suis très mobile malgré mon poids, j’adore porter le ballon. Après je suis plus un joueur offensif que défensif, la défense n’est clairement pas mon point fort. J’aime le combat et quand ça cogne. Je ne vais pas dire que je suis un bon joueur car je suis très exigeant et je ne considère jamais que j’ai fait un bon match.
Il va avoir énormément de concurrence l’année prochaine, qu’est-ce que ça t’inspire ?
Franchement je n’ai pas vraiment regardé le recrutement et je suis le genre de joueurs qui ne se met vraiment pas de pression par rapport à ça. C’est toujours intéressant d’avoir de la concurrence car ça pousse à se dépasser. Après on verra bien et ce qui parlera ce sera la vérité du terrain. Je n’ai pas peur, mais j’ai envie et j’aime quand il y a de la difficulté. Quand c’est trop simple, on se fait vite chier et fédérale 3 ayant déjà goûté à la Fédérale 2, je me suis vite ennuyé.
Je suis autant, voire plus ambitieux que le club
Si vous faites partie du projet, c’est que vous êtes aussi ambitieux que le club ?
Je suis autant, voire plus ambitieux que le club. Car moi le but c’est d’aller le plus loin, le plus haut et ne pas perdre. Je n’aime vraiment pas perdre et par exemple la montée en Fédérale 1 pour moi ce ne serait qu’une étape. Je vise toujours plus haut et pour moi une saison réussie ce n’est pas de finir 6 ou 7. On doit avoir l’ambition de tout gagner quand on est ambitieux.
Vous allez retrouver des joueurs que vous connaissez déjà, est-ce que ca va aider pour l’intégration ?
Je ne sais pas vraiment car j’ai toujours évolué dans le même club, mais j’imagine que oui. Je vais retrouver des mecs comme Shayne Makombe que je connais très bien, ou encore Benjamin Martin. Pour moi c’est un saut dans l’inconnu car c’est vraiment quelque chose de nouveau pour moi de repartir comme ça de zéro. Après connaître déjà des mecs va aider c’est certain au début. De ce que j’ai pu voir, le groupe vit bien, c’est quelque chose d’important pour moi pour réussir, il faut créer un groupe d’abord en dehors du terrain.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Facebook – Quentin Frion