Le Président de la République a pris les choses en main pour ce qui concerne l’organisation des prochains Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques qui doivent avoir lieu en France en 2024.
Il a réuni plusieurs Ministres à l’Élysée car nous sommes à deux ans de ces JO qui seront inaugurés officiellement le vendredi 26 juillet 2024. Aujourd’hui, la question est la suivante: la France est-elle prête pour ce grand rendez-vous mondial?
La sécurité, au centre de l’attention
Incontestablement, la réponse est négative pour ce qui concerne l’organisation en elle-même et surtout le problème de la sécurité qui est, à l’heure actuelle, le chantier principal. Ce qui s’est passé voici deux mois lors de la finale de la Coupe d’Europe de football entre le Real Madrid et Liverpool nous inquiète. Nos forces de police ont été débordées.
Quand on imagine que l’inauguration des Jeux doit se dérouler sur la Seine, on ne peut qu’être un peu sur notre réserve. Nous sommes et c’est un triste constat dans une époque de violence et tous les moyens sont bons pour des contestataires de se mettre en évidence. On l’a encore constaté récemment dans le Tour de France et là, il s’agissait d’une contestation disons pacifique.
Les Français ne doivent pas payer l’organisation des Jeux
Alors, le Président de la République décide de mettre le paquet pour ce qui concerne les forces de l’ordre et qui ne seront évidemment pas des bénévoles comme vous et moi. Ce sont des personnes qu’il faudra rétribuer ce qui est tout à fait normal. Mais pour payer ces forces de l’ordre, il faudra de l’argent, beaucoup d’argent. Et voilà qu’Emmanuel Macron décide qu’il n’y aura pas d’impôt supplémentaire.
Pour lui, les Jeux doivent financer les Jeux. Il ne veut pas que le Français moyen paie pour les Jeux, ce qui est louable, convenons-en. Nous sommes dans une période économique difficile et elle ne fait que débuter. De plus en plus, en France, des voix s’élèvent. Par exemple celle de l’universitaire Marc Perelman qui lui, souhaite tout simplement qu’on annule tout simplement l’organisation des Jeux de 2024. Une prise de position radicale mais qui pourrait être reprise par bien d’autres.
Pourtant, le Président de la République ne change pas d’attitude et veut des Jeux brillants. Il martèle qu’il ne faut pas d’impôt sur les JO. On ne peut que lui donner raison.
Et les sportifs, dans tout ça ?
Il évoque évidemment l’organisation mais nous en arrivons à un chapitre essentiel, sûrement le plus important: celui de nos athlètes qui le plus souvent, sans gros moyens, préparent cette échéance.
Car les choses doivent être bien claires: sur un plan financier il y aura un monde d’écart entre le footballeur Kylian Mbappe et un haltérophile qui aura lui aussi beaucoup travaillé sans vraiment être aidé financièrement.
Notre immense championne, référence olympique, Marie-Jo Perec est sortie de son silence et a déclaré qu’il manque une âme, des incarnations. Peut-être songe-t-elle à ce récent sondage qui a été effectué dans notre pays et qui affirme que seulement 26% des Français portent de l’intérêt aux JO même s’ils se disent séduits par la cérémonie d’ouverture sur la Seine.
L’incertitude de 1924, un précédent d’une toute autre mesure
Évidemment, nous n’en sommes pas comme cela s’était passé deux ans avant les Jeux de Paris en 1924. À cette époque, les Jeux ont bel et bien failli être transférés à Los Angeles et il a fallu toute la persuasion du Baron de Coubertin pour que le gouvernement français prenne les choses en main et décide d’organiser ce grand rendez-vous mondial à Paris.
Mais une fois encore, la France sportive attend d’abord que nous présentions des athlètes bien préparés à la fois physiquement et mentalement. L’exemple nous vient des escrimeurs alors qu’en athlétisme, sport numéro un, faut-il le rappeler, heureusement que Kevin Mayer était là. Cet athlète, c’est bien un Marie-Jo Perec au masculin. Un immense champion, peut-être le plus grand à l’heure actuelle en France.
Lionel Herbet