Il y a quelques semaines, l’emblématique professeur du Budosport80 a reçu la grande médaille d’or de la part de la Ligue des Hauts-de-France et de la FFJDA.
Il est aujourd’hui le 420ème judoka à recevoir ce prix très convoité. Mais alors qu’est-ce que la grande médaille d’or ? Cette distinction est destinée à tous les licenciés ceinture noire, qu’ils soient dirigeants ou techniciens, exerçant des activités liées à la pratique depuis plus de 25 ans sans interruption avec au minimum 30 ans de licence.
Les critères de cette prestigieuse récompense sont les suivants : ils doivent faire preuve d’actions et d’activités exceptionnelles pour le développement du judo et des disciplines associées et leur comportement et leur notoriété se doivent d’être reconnus de tous au sein de la Fédération.
Nous sommes allés à sa rencontre de Frédéric Bourgoin et l’avons interrogé sur les impressions qu’il a eu au moment de recevoir cette haute distinction du judo et a fait le point sur le développement du judo en compétition, comme en technique.
Quelles ont été vos impressions suite à cette récompense ?
C’est une reconnaissance de la Fédération dont je suis plutôt satisfait. Avec tous les stages techniques que j’ai pu encadrer, toutes les actions que j’ai pu mener pour le développement du judo. J’ai été démonstrateur pendant plus de deux ans pour la FFJDA dans différents festivals d’arts martiaux. À mon actif, je compte environ 300 stages encadrés dans les quatre coins du pays. Je suis content d’avoir pu former beaucoup de professeurs, de hauts gradés. Actuellement, j’ai formé plus de 250 nouvelles ceintures noires. C’est déjà une très belle reconnaissance de la FFJDA et de la Ligue des Hauts de France mais encore plus de pouvoir se dire aujourd’hui qu’on a formé un grand nombre de ceintures noires.
À qui devez-vous tout ce parcours dans le judo ?
Toute cette reconnaissance, je la dois à mon père Michel Bourgoin (ndlr : huitième dan, fait partie des grands judokas français ayant contribué à l’expansion du judo dans la région. Il est d’ailleurs le fondateur de Picardie Judo, anciennement Budosport80). Il m’a toujours montré la voie et grâce à lui, j’ai découvert initialement le judo même si j’ai pu côtoyer d’autres figures du milieu.
On se doit de faire en sorte que les futurs professeurs soient mieux formés.
Frédéric Bourgoin
Que pensez-vous du développement du judo dans la métropole ces dernières années ?
C’est une bonne chose mais il faudrait impérativement que les futurs professeurs soient mieux formés et c’est ce qu’on essaye de faire avec le cadre technique et responsable des BPJEPS Lilian Barreyre. Le but est de proposer aux personnes intéressées des formations de qualité pour que l’on puisse avoir d’ici quelques années des enseignants de qualité pour enfin avoir des élèves et même des champions de qualité. Sans ces paramètres, il est très difficile de mener à bien cette mission.
On a un certain souci au niveau de nos combattants et futurs combattants français depuis quelques années car ils n’ont pas reçu les mêmes formations qu’on a pu avoir par le passé et ça vient probablement du fait que les nouveaux professeurs s’avèrent moins bien formés que les précédents. En modifiant ces paramètres, je suis persuadé que nous pourrons retrouver dans quelques temps à nouveau des vrais champions comme on a pu en voir il y a une vingtaine d’années.
Propos recueillis par Mathieu Tourbier
Crédits Photos : Mathieu Tourbier – Gazette Sports