Ce lundi de Pentecôte, le district de la Somme de football avait confié au RC Amiénois le soin d’organiser les six finales comptant pour la Coupe de la Somme. À savoir deux rencontres féminines, deux de vétérans et deux de seniors avec pour point d’orgue, la victoire de l’ US Abbeville.
Cette journée s’est déroulée de façon parfaite sur les deux terrains de Moulonguet, la pelouse d’honneur et le synthétique Hugues Jullien. Le district de la Somme avait bien fait les choses puisqu’une heure avant la rencontre, les capitaines des équipes venaient chercher le jeu de maillots offerts par le sponsor le Crédit Agricole.
Tout était parfaitement minuté et au terme de cette journée nous n’avons déploré aucun couac. Il est vrai que dans les jours qui avaient précédé cette journée, les dirigeants du RC Amiénois avaient parfaitement préparé leur affaire et chacun avait une tâche bien spécifique: aux entrées du stade, à la buvette, la surveillance des vestiaires etc. Tout un travail de bénévoles qui avaient leur guide: le président du club Patrice Rose. On le sait, le RC Amiénois est un club qui longtemps a siégé au stade Charassain où seul aujourd’hui le rugby est présent.
La section football a été sollicitée par la municipalité pour s’installer au stade Moulonguet. Le RCA est désormais chez lui et le club semble retrouver une nouvelle jeunesse. Il est surtout bien dirigé par Patrice Rose, un président à la fois discret mais efficace et surtout un enfant du club puisque son père Michel a été toute sa vie licencié. Ce lundi et pour la première fois de toute l’histoire de la coupe de la Somme, le président de la Ligue des Hauts de France M. Cédric Bettremieux est venu rendre visite à Pascal Tranquille, le président du district Somme. Patrice Rose était évidemment aux anges tout comme ses collègues du comité du RCA.
Patrice Rose que nous avons interrogé est un pur enfant de ce club bien particulier et qui a vu à sa tête de très grandes personnalités comme l’ancien président du Département Christian Manable mais aussi André Balet. Mais c’est un curé qui de fait a créé ce club à nul autre pareil et qui prône toujours un amateurisme intégral. Au RCA et quelle que soit la division dans laquelle il évolue, il n’y a pas de prime de match distribuée aux joueurs. Ceux ci jouent pour du beurre et c’est peut-être pour cela, que bon an mal an, le RCA est toujours debout.
Un demi siècle au service du RC Amiénois
« Cela fait 50 ans que je suis au club » rappelle Patrice Rose. « Je me rappelle de ma première licence et j’étais tout jeune. À l’époque, nous nous entrainions rue Abladène. Il faut savoir que le RCA était alors dirigé par l’Abbé Carpentier. Les joueurs seniors jouaient au stade Charassain et nous les jeunes, au patro de la rue Abladène. À l’exception de quelques années au cours desquelles je suis parti à Albert, je suis toujours resté fidèle au RCA. J’ai joué, je suis devenu entraîneur, dirigeant et aujourd’hui je suis le président d’un club qui compte 447 licenciés et 22 équipes. Cela fait maintenant quatre ans et demi que nous sommes au stade Moulonguet. Nous sommes bien et avons de belles infrastructures. Franchement, il n’y a rien à redire. »
Le président amiénois ajouta : « Pour nous avoir la visite du président de la Ligue des Hauts de France est un honneur pour nous. Et je le répète, il n’y a pas de prime de match et si un jour, cette philosophie devait changer, je partirais. Maintenant je pense toujours à mon père Michel qui a été au club et un amoureux du football. Il aurait été content que le RCA joue au stade Moulonguet et il l’aurait été également que l’ ASC ait accédé à la L1. »
Notre photo: Patrice Rose à gauche est aux côtés des présidents de la Ligue des Hauts de France et du district de la Somme.
Lionel Herbet