Quelle était belle cette image samedi soir, dans la salle des Quatre Chênes à Amiens ! Nabil Bouazni venait de remporter son premier combat professionnel et il voulait que ses amis mais surtout les membres de sa famille partagent sa joie.
Car Nabil est boxeur mais sa frangine Léa est la capitaine de l’équipe féminine de foot de l’Amiens SC et la maman a pratiqué le sport notamment la danse. Pour rien au monde, Léa qui jouait pourtant le lendemain à Boulogne, ne voulait pas rater les débuts de son frère chez les professionnels. L’un des plus heureux cependant était Jérôme Fouache l’homme sans qui la boxe ne serait pas aussi rayonnante à Amiens et qui faisait cette analyse : « Cela fait deux ans que je dis à Nabil que ça va venir et surtout de ne pas s’inquiéter. C’est parfait et je ne regrette pas de faire confiance à d’autres coaches à ma place pour le conseiller durant le combat. Et cela me fait plaisir. Je connais Nabil depuis qu’il a douze ans. Je me souviens du jour où il est arrivé à la salle. Je l’ai même vu pleurer quand il prenait un coup mais aujourd’hui, ce petit garçon, a vieilli et bien vieilli. Je suis vraiment content et encore une fois, je dis bravo à mes coaches qui ont su le canaliser mais aussi au sponsor qui a payé intégralement le combat.«
Nabil était content d’avoir pu mettre en place la stratégie prévue avant le combat. Mais Jérôme Fouache tenait à freiner un peu l’enthousiasme de Nabil. Et de répéter « Attention ce n’est que le début. Il ne faut surtout pas s’enflammer après une première victoire. » Fouache terminait sur une note amusante : « Et en plus, alors que c’est interdit chez les amateurs, il a droit désormais de garder sa barbe. Elle lui va même très bien. »
Lionel Herbet
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