L’Amiens SC se déplace ce vendredi à Nancy pour un match de bas de classement qui ne manque déjà pas d’enjeu.
L’ASC reste sur 5 matchs sans victoire. Elle n’était pourtant pas si loin, ce mardi, mais une succession d’erreurs alors qu’il ne restait plus longtemps à jouer a plombé les Picards et les laissent végéter au 17ème rang, non seulement bien loin des ambitions initiales de cette saison mais aussi et surtout dans un zone dangereuse du classement. Ainsi, à l’approche d’une rencontre face au 20ème, Philippe Hinschberger résume bien la situation : L’enjeu du match, tout le monde le connaît. Si Nancy nous bat, ils reviennent à un point, si on les bat, on les met à 7 points. » Une vraie différence, donc, entre un résultat qui ramènerait les Amiénois à la queue d’un peloton qui va actuellement de la 5ème à la 16ème place et un autre qui ferait les mettrait encore plus à distance et verrait la lutte pour le maintien se faire de plus en plus pressante. Soit déjà un « fort enjeu », bien qu’il ne s’agisse que de la 10ème journée de championnat.
Pour autant, Philippe Hinschberger tient à dédramatiser cette rencontre : « Il ne faut pas l’aborder avec crainte non plus. On est dans une meilleure posture que notre adversaire même s’il n’y a pas de quoi sauter en l’air. » Cela ne passe toutefois pas par une absence de prudence. Car si le contexte semble parfait pour que l’Amiens SC reparte de l’avant face à une équipe de Nancy qui est à la fois pire attaque et pire défense et qui sort d’une rencontre à Grenoble où ils ont encaissé 3 buts en supériorité numérique, « c’est peut-être le contexte idéal pour eux aussi » se méfie le technicien samarien.
Continuer à marquer, corriger les erreurs défensives
Même s’il compte bien prendre ce match important avec le plus grand sérieux, l’entraîneur amiénois tient aussi à mettre en avant des aspects positifs, y compris dans les faiblesses que continuent à avoir son équipe. Ainsi, le regain de forme en attaque, après trois rencontres sans marquer semble moins préjudiciable qu’une défense de nouveau perméable car, au-delà du caractère « sympathique » de voir « plus de spectacle », « les buts qu’on encaisse sont sur des situations plutôt corrigeables […] C’est plus facile de régler l’aspect défensif. Tu as perdu le ballon, tu te replaces là, même si c’est plus difficile quand tu le perds dans le rond central, il faut le récupérer vite. Mais sur l’aspect offensif, tu as envie de faire des choses, mais tu ne sais jamais si ça va se réaliser. »
Mais alors que ce regain de forme offensif vu contre Nîmes puis Pau est donc encourageant, l’ombre au tableau réside dans le forfait d’Aliou Badji qui s’est blessé lors de la rencontre face à Pau (lésion aux ischios). Il rejoint Matthieu Dossevi, toujours absent. L’occasion pour Arokodare, pas toujours convaincant depuis le début de saison, ce qui l’avait poussé sur le banc, mais déjà buteur à 3 reprises d’avoir une nouvelle chance en tant que titulaire. Des titulaires qui pourraient changer car si « faire 2 matchs en 3 jours, ce n’est pas un souci, 3 matchs en 6 jours, ce n’est pas la même chose. » Le retour de Mathis Lachuer dans le groupe pourrait contribuer à cette rotation, de même qu’une probable titularisation d’Harouna Sy après deux matchs passés sur le banc.
Ligue 2, 10ème journée
Vendredi 24 septembre, 21h, Stade Marcel-Picot : AS Nancy-Lorraine (20ème, 3 pts) – Amiens SC (17ème, 7 pts)
Le groupe amiénois : Gurtner, Thuram – Fofana, Pavlovic, Mendy, Alphonse, Sy, Xantippe – Lusamba, Lomotey, Benet, Gomis, Lachuer – Arokodare, Lahne, Diakhaby, Bamba, Akolo
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports