Franchement, nous avons sûrement vécu une des plus belles épreuves du Tour de la Somme dont c’était ce dimanche la 34e édition.
D’abord et il faut féliciter les personnes de PSP qui sont chargées de programmer le parcours de la course. En sachant que cette année, il y avait après le départ de la Hotoie, un parcours à travers notre belle campagne de la Somme et ensuite huit petits tours d’un circuit tracé autour de Salouël et ma foi assez difficile pour rendre un verdict implacable. Longtemps, nous avons pensé que l’échappée matinale serait victorieuse et irait au bout. Dès le départ donné à 106 coureurs, nous avions un groupe d’une dizaine de coureurs. Ce groupe allait bien s’entendre si bien que l’avance avoisina les quatre minutes sur le peloton qui restait groupé et ne se faisait pas de souci. Naïvement, nous avons cru que c’était plié et ce fut une erreur… Pourtant cette première partie de la course, comportait de belles ascensions comme cette côte entre Courcelles et Belleuse.
Et puis cela faisait plaisir : il y avait des spectateurs sur le bord de la route et c’était réjouissant à l’heure où le cyclisme est touché par le COVID. Dans l’échappée, les coureurs français étaient en infériorité et ils étaient deux à représenter l’équipe de France militaire. Dans ce groupe, le tout nouveau champion du monde militaire Louis Pijourlet capitaine de l’équipe de France militaire s’intéressait surtout au classement des Monts. À quatre reprises dans cette première moitié de course, il passait en tête et peut-être y laissa-t-il des forces pour la suite. Cette première partie avait été marquée par quelques chutes mais aussi de nombreuses crevaisons, ces dernières sans conséquence car tout le monde reprenait sa place dans le peloton. Peu à peu, l’avance des échappés fondait comme neige au soleil et la belle aventure prenait fin dans le dernier tour. C’était le regroupement général à cinq kilomètres de l’arrivée et c’est tout un peloton qui se présentait au bout d’une longue ligne droite à Salouël pour le sprint.
La victoire est revenue à un Anglais Tom Mazzone qui n’est plus un espoir (28 ans) puisque cela fait une dizaine d’années qu’il milite au sein de formations anglaises la dernière Saint Piran étant professionnelle. Il a même couru voici dix ans pour une équipe française l’EC Mayenne. Il sera la semaine prochaine au départ du Tour de Grande Bretagne.
Derrière Tom Mazzone, on trouve Jason Tesson d’Auber et le Belge Gif d’Heygère. À noter que Jason Tesson portait le dossard 1 et avait pris la place de Rossetto que nous avions installé en tant que favori.
Classement :
1. Tom Mazzone (Saint Piran GB) les 179 km en 4h 11’09) moyenne 42,763;
2. Jason Tesson (Auber),
3. Gil d’Heygere (Tarteletto Isorex),
4. Steve Chainel (Team Legendre) etc – 40 coureurs classés dans le même temps.
Lionel Herbet
Crédit photo DR