L’étape de ce mardi, plus que jamais, a démontré que le cyclisme était un sport d’équipe. Longtemps, on a considéré qu’il était un sport individuel dans lequel chacun se battait avec ses arguments.
Jadis, les sprints n’étaient pas emmenés de la façon avec laquelle la formation belge Deceuninck-Quick l’a prouvé hier… On a vu en effet à cinq kilomètres de la banderole le champion du monde en personne Julian Alaphilippe qui s’est mis carrément et sans rechigner dans le rôle de simple équipier. Du rarement vu dans le passé. On a vu en effet Alaphilippe rouler à fond en tête du peloton tandis que derrière lui, Cavendish attendait, sagement au chaud et bien protégé, le moment idéal pour plonger et s’imposer au terme d’un final exceptionnel.
Impressionnant qu’il est, le Britannique Mark Cavendish a remporté ce lundi après midi sa 33e victoire dans un Tour de France. Il n’est plus très loin du record détenu par le grand Eddy Merckx.
Il fallait voir à l’arrivée Mark Cavendish étreindre ses équipiers y compris, Julian Alaphilippe. Une superbe image qui n’était pas feinte bien au contraire. On sent que dans cette formation belge règne une ambiance exceptionnelle et ce bien au-delà des nationalités puisque nous avons des Belges, des Français, des Anglais.
N’oublions pas aussi Rémi Cavagna le nouveau champion de France et qui sera à Tokyo aux Jeux Olympiques. De cette ambiance au sein de la formation belge, il semble qu’il faille retenir une leçon évidente.
Dans un sport d’équipe quel qu’il soit, si entre les athlètes ou les joueurs, il n’y a pas d’ambiance, systématiquement il n’y aura pas de résultat. Il n’est pas besoin de chercher bien loin pour trouver des exemples et l’Euro de football l’atteste. On a beau avoir la meilleure équipe, il n’est pas certain qu’elle s’imposera à l’arrivée.
Lionel Herbet
Crédit Photo : Kévin Devigne – GazetteSports