Cette fois, l’échéance se rapproche. Nous allons bientôt connaître la personne qui sera élue présidente du comité national olympique et sportif (CNOSF) et qui succèdera à Denis Masseglia, en poste depuis 2009. Il qui venait de l’aviron et ne peut plus se représenter.
Pour briguer ce poste ô combien important mais difficile, quatre candidats sont en lice. Soit deux hommes et deux femmes. la parité parfaite mais il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Première constatation : ces quatre personnes n’ont pas l’envergure au niveau du poste de dirigeant d’un Denis Masseglia ou de certains de ses prédécesseurs. Ces anciens élus avaient fait leurs preuves au sein de leur fédération comme Henri Serandour (natation), mais aussi Nelson Paillou qui fut en lice de 1982 à 1993, victime d’un accident mortel de la circulation. Il est bon de noter que durant ces 40 dernières années seulement trois présidents ont siégé : Nelson Paillou, Henri Serandour et Denis Masseglia. Tous ont obtenu de brillants résultats et on souhaite évidemment au nouveau (ou nouvelle) président(e) un tel parcours.
Qui sont ces quatre candidats ?
Le plus connu, celui qui à notre sens, peut le mieux parler de l’olympisme est Thierry Rey qui fut champion olympique de judo en 1980. Certes beaucoup de choses ont changé depuis mais qu’importe, Thierry Rey reste à notre sens, le mieux placé. Car parler de l’olympisme pour lui, c’est facile.
Le deuxième représentant masculin est celui qui fut un prodige dans son sport Patrice Martin. qui est aussi l’actuel président de la Fédération française du ski nautique.
Quant aux deux femmes, elles ont surpris par leur candidature. C’est ainsi que Brigitte Henriques nous vient du football. Elle a sûrement été poussée par Noël Le Graët mais franchement, que vient-elle faire dans cet univers olympique ? Enfin et c’est la candidature la plus imprévue, nous avons la présence d’Emmanuelle Bonnet-Ouladji qui représente une fédération dont on pensait qu’elle avait disparu des circuits sportifs : la Fédération gymnique et sportive du travail FSGT. Eh oui, naïvement, nous pensions qu’elle ne faisait plus partie du paysage sportif. Erreur et on peut très bien ne pas épouser les valeurs olympiques et revendiquer un poste important au sein du mouvement.
Comprenne qui pourra. Mine de rien et dans le contexte actuel, rien ne dit que cette candidate FSGT ne recueillera pas mieux qu’un succès d’estime. Maintenant, le nouveau président aura une lourde charge : faire en sorte que les fédérations repartent avec enthousiasme après cette année perdue, que les jeunes sportifs susceptibles digèrent eux aussi cette saison gâchée et qu’enfin soit réglé le problème des cadres techniques. C’est qu’à force d’être négligé chez nous, certains de nos meilleurs entraîneurs répondant à l’appel de pays et notamment ceux d’Asie.
Les quatre candidats ont été entendus à tour de rôle par les présidents de Fédérations. Tous ont une préoccupation commune : comment faire pour que le sport pèse de tout son poids face aux pouvoirs publics ? Là est toute la question. Enfin, pour insister sur la longévité des anciens présidents du CNOSF, nous indiquons que ce sera seulement le 9e président (présidente) depuis exactement 1894.
Une date importante car cette année là, le Baron Pierre de Coubertin était parvenu à faire renaître les Jeux Olympiques qui encore aujourd’hui, représentent ce qui se fait de mieux dans le sport.
Lionel HERBET
Crédit photo