Le journal l’Equipe a titré un de ses récents articles : Le clip de la discorde. Il était fait allusion en effet à la chanson du rappeur Youssoupha, qui faisait référence à la liste des joueurs français retenus par Didier Deschamps pour le prochain Euro.
L’idée partait d’un bon sentiment d’autant que le chanteur aime l’équipe de France de football et qu’il entretient, semble-t-il, des relations avec certains joueurs. C’était évidemment une première dans ce genre mais cela donnait un sérieux coup de jeune à la Fédération Française de Football. Le titre de la chanson était même sympa: « Ecris mon nom en Bleu« . Avec des mots gentils pour Benzema dont le retour avec les Bleus après cinq ans d’absence a été jugé plutôt favorablement. Sauf par le numéro 2 du rassemblement National Jordan Bardella qui n’y est pas allé de main morte puisqu’il a déploré en quelque sorte que la Fédération « ait cédé à une partie racaille de la France« . Des propos très graves et qui dépassaient largement la sélection française et le cadre du football.
Visiblement dépassé par la tournure des évènements, le président de la FFF Noël Le Gräet a alors ajouté que la chanson de Youssoupha n’était pas celle de l’équipe de France et ne figurait pas sur le site fédéral. Ce qui est rigoureusement exact.
Alors que s’est-il vraiment passé ?
Tout simplement et cela n’existe pas qu’à la FFF il y a de plus en plus divergence de vues entre les secteurs information et communication au sein d’une fédération ou d’un club. Dans le cas précis de la FFF, on voit qu’elle n’était pas vraiment au courant des agissements des membres de sa cellule communication formée de jeunes personnes qui manient les réseaux sociaux avec une grande dextérité. L’information exige plus de recul, de sérieux même et ce qui vient d’arriver avec le chanteur Youssoupha qui est une victime, doit faire réfléchir. Y compris au sein de nos clubs au sein desquels règne parfois une certaine cacophonie.
Lionel Herbet
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