Dans le respect des conditions sanitaires, l’ESC Longueau proposait un stage destiné aux demoiselles. Un rendez-vous qui n’a pas manqué de charme.
À la saveur « traditionnelle », le stage printanier coordonné par l’ESC Longueau fleurait bon également un semblant de retour à la normale. « En apparence seulement ! » soulignait cependant, d’un ton ironique, Estelle Boëtte, maillon fort d’une organisation « exclusivement réservée à la gent féminine. » Et avant qu’elle ne rappelle l’extrême attention accordée aux gestes barrières.
Décliné en deux temps, ce rendez-vous offrait l’opportunité à une « trentaine de demoiselles » de réaliser divers mouvements balle au pied. « Exercices ludiques » qui permettaient à cet effectif de trouver (progressivement) ses marques. « Toutes les catégories sont représentées. Exceptée une participante, toutes défendent déjà les couleurs de l’ESCL » confiait alors en marge celle qui n’a de cesse de promouvoir le football au féminin. Une passion du ballon rond que l’intéressée trouve toujours « autant de plaisir, de satisfaction » à partager. Enthousiasme qu’Estelle Boëtte devait ainsi réitérer, deux jours durant, « avec la complicité de Keltoum H’Saina et Luna Lombard, responsables des catégories U10/U11 et U16 »
Trio qui se démenait alors afin de rendre cette manifestation distrayante. « Mais pas que ! » lançaient cependant, d’une seule voix, les trois complices, rappelant le but de cette organisation.
« S’il se déroule dans la joie et la bonne humeur, ce stage se veut avant tout de perfectionnement. En raison de la crise sanitaire, les ateliers sont en petits groupes. » confiait Estelle Boëtte. Soucieuse de préserver l’ADN qui caractérisait les précédents rendez-vous, à savoir la convivialité.
La détermination est là, la motivation demeure. Cependant, il est vrai que les unes et les autres s’impatientent de pouvoir retrouver cette adrénaline propre à la compétition.
Estelle Boëtte, coordinatrice du stage
« La période est assez chaotique, j’en conviens. Mais il est envisageable, possible de tisser des liens différemment. La pause repas l’a démontré, même avec la distanciation sociale » argumentait encore celle qui s’est vu attribuer la responsabilité de l’équipe fanion. Quelques semaines avant que le Covid ne se découvre un (malin) plaisir à tout balayer sur son passage, l’obligeant ainsi à lever le pied. « Comme tous les autres ! » peste-t-elle avant qu’elle ne laisse apparaître un sourire en jetant son regard vers l’aire de jeu. « La détermination est là, la motivation demeure. Cependant, il est vrai que les unes et les autres s’impatientent de pouvoir retrouver cette adrénaline propre à la compétition»
Et si elles n’ont donc pu jouer des coudes durant ce stage, les participantes ne masquaient leur satisfaction. Celle notamment d’avoir pu chausser les crampons et de pratiquer une activité sportive, au grand air.
Côté organisateur(s), cette débauche d’énergie attisait une satisfaction légitime. Le sentiment également de pouvoir prétendre à des lendemains qui pourraient rapidement (re)chanter…
Fabrice Biniek
Crédit Photos : ESC Longueau Football Féminin