AMIENS SC – Oswald Tanchot : « Sur les deux matchs, il faut qu’on en gagne un au minimum »

Football Amiens Vs Dunkerque Ligue 2 0006 Leandre Leber Gazettesports
Ⓒ Gazette Sports
Publicité des articles du site GazetteSports

Avant d’affronter Valenciennes ce vendredi, Oswald Tanchot a fait le point sur son équipe, entre lucidité et ambition.

L’état des troupes et le travail de la semaine

publicite cit dessaint 2 gazette sports

On espère récupérer Gomis et Mendoza. Il y a une incertitude pour Mendoza liée à un coup, on va le tester tout à l’heure. Ça va sans doute être trop court Molla Wagué, qui est en reprise mais qui n’a pas encore validé toutes les étapes et pour lequel il y aurait encore un risque à jouer demain. Adam (Lewis, ndlr) a repris en cours de semaine donc c’est encore aussi un peu court et Sana (Sy, ndlr) n’a pas repris.

De la sérénité et de la confiance, oui, du travail encore à accomplir, évidemment. Il faut de la vigilance, on sait que les périodes avant les trêves et les vacances sont des périodes à bien gérer parce qu’il y a la fatigue mentale, la fatigue physique, l’enchaînement des semaines d’entraînement. Et quand on commence à entrevoir les congés, pour certains qui ne sont pas rentrés, qui n’ont pas vu leur famille depuis très longtemps, il peut y avoir une petite déconcentration donc notre travail c’est de maintenir tout le monde en alerte. Parce que sinon, cela peut occasionner des blessures ou des performances en-deça de ce dont on est capable. Donc il faut vraiment être concentrés.

L’objectif de ne pas perdre avant la trêve

C’est un challenge qui tire le groupe vers le haut. Mais si on fait deux nuls, on prend deux points, si on en gagne un et qu’on en perd un, cela fait trois points. Donc surtout, sur les deux matchs, il faut qu’on en gagne un au minimum.

Je pense que la barrière psychologique du milieu de tableau est importante. Cela fait partie des choses qui nous feraient passer des vacances un peu meilleures. Il ne faut pas non plus en faire une fixation. Il faut mettre en place les moyens de gagner les matchs, les bons outils pour prendre les points et après il y a la récompense. Il ne faut pas être obnubilé par ça mais quand on a bien fait son travail, qu’on regarde le classement après et qu’on est en première partie de tableau, c’est quand même plus valorisant.

Privilégier le contenu ou le résultat

Les deux sont importants. Je considère que c’est la manière et le contenu qui donnent des points dans la durée. Il y a des moments, ponctuellement, où l’on peut se contenter d’avoir des résultats en n’étant pas totalement convaincants dans le jeu, c’est évident. Il y a des équipes qui, dans des périodes difficiles, prennent des points sans y mettre le contenu. Mais à moyen-long terme, il faut avoir de la confiance dans le jeu, être capables de bien jouer, être efficaces. Ça c’est ce qu’on doit travailler tous les jours, progresser pour avoir plus de certitudes dans notre jeu, des convictions fortes. Mais dans notre situation, évidemment, la priorité reste de prendre des points.

Valenciennes, quel type d’adversaire ?

C’est une équipe qui, sur son 11 type actuel n’a qu’un seul nouveau joueur. Et même dans ceux qui rentrent régulièrement, beaucoup étaient là. Forcément, ça donne plus de confiance, de sérénité dans le jeu, les joueurs se connaissent mieux. C’est une équipe qui a des joueurs de L2, qui connaissent bien la division, qui a une force offensive intéressante avec le trio Cabral-Guillaume-Chevalier. Ils ont une équipe bien structurée, qui est capable de jouer dans différentes systèmes de jeu, qui est assez polyvalente, elle peut poser des problèmes sur des attaques placées, sur des attaques rapides. Elle sait faire pas mal de choses. Elle reste sur une série de 6 matchs sans défaite mais elle a aussi eu des matchs un peu moins réussis il y a quelque temps.

L’animation offensive sans Mendoza

On espère toujours que, quand un joueur comme ça est absent, l’animation offensive collective va gommer en partie l’absence de ce joueur. La semaine dernière ce n’a pas été suffisamment le cas. Il faut qu’offensivement les joueurs aient plus de complicité, de liant entre eux et de plaisir à se donner de bons ballons. Qu’on ne soit pas, aussi, obnubilés par certaines zones de jeu où l’on met parfois un peu trop de confort et que l’on aille plus dans les espaces, dans la profondeur. Mais c’est difficile à gommer quand des joueurs ont l’habitude de vouloir les ballons dans les pieds, de beaucoup décrocher. Cela demande, dans nos transitions, d’avoir des joueurs qui dépassent leurs fonctions dans d’autres secteurs de jeu.

Il y a peut-être une envie de trop bien faire, de trop respecter les choses. Il faut parfois aussi se lâcher et prendre des initiatives personnelles, notamment dans l’aspect offensif. Quand il y a un cadre bien respecté dans les deux premiers tiers du terrain, le dernier tiers, c’est aussi l’endroit du terrain où il faut mettre de la folie et mettre une étincelle, dépasser sa fonction et donner un peu plus.


Propos recueillis par Quentin Ducrocq avec Morgan Chaumier

Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr