Alors que la trêve internationale se poursuit, nous en avons profité pour nous entretenir avec Cheick Timité. Il évoque ici les débuts compliqués de l’ASC, son nouveau poste mais également sa confiance en l’avenir.
Cheick, comment juges-tu votre début de saison ?
C’est un début de saison un peu compliqué, c’est sûr. Avec un coach viré, un nouveau coach qui prend sa place, ce n’est pas évident. Ce très long mercato peut aussi expliquer certaines choses, des joueurs qui n’étaient pas censés partir sont finalement partis. Il y a eu de grands changements dans le club.
Selon toi, ce mercato a vraiment posé problème ?
Oui, il a été long, trop long. En plus, il a été en deux phases. Donc ça a été compliqué. Effectivement ça a posé des problèmes, on avait des joueurs qui étaient là, qui jouaient un ou deux matchs et qui partaient. Et dans le même temps, d’autres arrivaient et il fallait les intégrer au groupe. Tout ça n’est pas évident, et ça joue sur la construction d’un groupe.
Vous avez également de grandes difficultés à marquer des buts (6 buts inscrits en 10 matchs), comment l’expliques-tu ?
Je pense que ça va venir tout seul, ce sont des automatismes à prendre. On va finir par se comprendre, on commence à bien se connaître et, avec le travail, ça va finir par payer. Maintenant que l’on se connaît mieux, je suis sûr que les choses vont mieux se passer.
Le plan, c’est que l’on oublie le passé et que l’on pense au futur
On a l’impression qu’il faut un déclic à cette équipe, pour que la saison démarre vraiment ?
Pourtant on a eu de belles victoires face à Nancy, Grenoble, Sochaux… Je pense qu’une bonne série va arriver, on va repartir de zéro et on va être meilleur. Le plan, c’est que l’on oublie le passé et que l’on pense au futur.
Lors d’une interview que nous avions réalisée tu nous disais fonctionner au plaisir plutôt qu’avec la rage. C’est toujours le cas ?
À l’heure actuelle on va essayer de se mettre dans une case, on ne peut pas être entre deux. C’est soit le plaisir, soit la rage, et en ce moment on va plutôt aller dans le côté rage pour s’en sortir, et après on prendra du plaisir.
Cela fait plus de quatre ans que tu as signé au club, tu es donc parmi les plus anciens de l’effectif…
C’est vrai que je fais partie des anciens, j’ai vu l’équipe se maintenir en Ligue 1. Je fais partie de cela, je sais qu’il y a du respect à avoir envers ce que l’on a fait ces dernières années.
Depuis le début de saison tu as un rôle « d’impact player », dans un poste plus reculé dans le milieu de terrain. Comment le vis-tu ?
Les coachs voient aux entraînements que je suis meilleur dans un rôle plus reculé sur le terrain. Ils trouvent que je suis mieux lorsque je suis lancé et que je suis bon dans la construction du jeu. Ils préfèrent me mettre là et me demandent de faire des différences lorsque je rentre. Et pour l’instant ça fonctionne.
Et paradoxalement, c’est en reculant d’un cran que tu marques plus (ndlr : 2 buts inscrits cette saison)…
Oui car je pars de plus loin, je vois mieux le jeu que quand je suis dos au jeu. Là, je suis mieux face au jeu, et le coach a vu un petit truc aux entraînements et ça se confirme en match.
C’est juste qu’il faut accepter les choses et il faut travailler plus pour que la mauvaise phase se transforme en bonne
Comment vois-tu la suite de la saison ?
On reste confiant. On sait que c’est une mauvaise phase et que la bonne phase va arriver. C’est juste qu’il faut accepter les choses et il faut travailler plus pour que la mauvaise phase se transforme en bonne.
Sens-tu une pression qui commence à se faire sentir ?
Non, nous on est serein, on se donne les moyens et on travaille plus à l’entraînement. On se dit juste que les prochains matchs doivent être gagnés, c’est aussi simple que cela. Mais on n’a pas de pression, on ne se met pas une pression particulière sur les épaules.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr