L’AUC Plongée a pu reprendre une partie de son activité. Le club doit gérer avec les restrictions sanitaires données par le gouvernement et par la fédération, mais garde espoir quant à l’avenir. Entretien avec Bernard Bouquet, le responsable technique de la structure.
Pouvez-vous présenter votre club ?
L’AUC (Amiens Université Club) section plongée est un club installé sur Amiens depuis 1978. Cette année il y a environ 80 adhérents. Nous nous entraînons principalement à la piscine du Nautilus à Amiens. Nous disposons de matériel qui permet d’assurer l’activité (bouteilles, détendeurs et gilets stabilisateurs). Il y a une section apnée au sein de club qui permet au gens de descendre dans la fosse du Nautilus en apnée sur 15 mètres avec un moniteur fédéral. Il y a aussi une section biologie et environnement subaquatique, toujours sous la tutelle d’un moniteur fédéral, qui permet d’appréhender la vie sous l’eau. Le club assure des formations au niveau 1, 2 et 3 en totalité ainsi que le RIFAP (Réactions d’Intervention Face à un Accident de Plongée), grâce à ses moniteurs. Nous nous rapprochons du Comité Départemental pour les activités supérieures comme le niveau 4 ou la région pour les MF1 (moniteur fédéraux). Les activités ont lieu le mercredi soir à la piscine du Nautilus et le jeudi soir à l’étang de St Sauveur avec lequel nous avons passé une convention avec les principaux acteurs qui sont l’UFOLEP et la mairie.
En quoi consiste votre poste au sein du club?
Je suis responsable technique, donc je suis le gérant des règlements fédéraux; chargé de transmettre tout ça aux membres du club et aux différents encadrants. Je fais aussi les plannings de formation et d’utilisation des locaux. Et pour bien gérer, au dessus de moi il y a le président, Mr Bonard. Il y a aussi un trésorier, une secrétaire, un responsable matériel, un responsable communication et animation qui permettent de faire vivre le club.
Quel est le type de profil de vos adhérents?
Nous avons bien 60% d’hommes et 40% de femmes et peu d’enfants, d’ailleurs cette année nous n’en avons pas . On peut commencer à partir de 12 ans jusqu’à environ 80 ans mais ces derniers ne plongent plus, ils nagent. Sinon il n’y a pas d’âge limite ça dépend de la forme physique de chacun.
Comment avez-vous vécu et géré le confinement?
Le confinement a été brutal, on a arrêté toutes les activités, puis on a repris doucement par l’intermédiaire des vidéo-conférences pour assurer les cours théoriques, ce qui a permis de continuer le programme de formation qui était déjà en cours.
D’un point de vue financier, comment votre club se porte-t-il ? Avez- vous eu des aides ?
Nos seules rentrées d’argent sont annuelles et proviennent des cotisations, puis des subventions du conseil général ou de la région. Par rapport à la situation du covid19, nous n’avons rien eu de spécifique. Actuellement, notre trésorerie est saine et nous équilibrons bien nos dépenses.
La reprise s’est tout de même très bien passée, on a vu des poissons, donc on va remettre ça, chaque semaine.
Comment avez-vous géré la reprise par rapport aux mesures sanitaires ?
Nous avons repris le 11 Juin à l’étang de Saint Sauveur, en tenant compte des directives comme ne pas dépasser 10 personnes, et chacun devait apporter son matériel car on ne peut pas prêter le matériel du club pour des histoires de désinfections. On ne prête que les bouteilles, mais tout ce qui est petit matériel on ne prête plus. Ne plongent que les gens qui sont entièrement équipés, ce qui permet d’éviter une éventuelle transmission de virus. Ils doivent aussi remplir un papier fédéral qui leur demande d’attester qu’ils n’ont pas eu la maladie. La reprise s’est tout de même très bien passée, on a vu des poissons, donc on va remettre ça, chaque semaine. Par contre, les formations pratiques ont été annulées, et les baptêmes également.
On imagine que vous attendez impatiemment le retour à la normal…
On est obligés de suivre les règles de l’état et de la fédération avec attention, donc on va continuer à faire ce qu’ils nous préconisent. Je pense qu’il n’y aura rien de normal tant que ce Covid n’aura pas été éliminé par un vaccin ou autre chose. On continuera de porter une attention particulière sur l’état de santé des gens, et on a acheté du matériel de désinfection et de traitement.
Avez-vous des projet à venir?
On voudrait reprendre les formations. Dès que l’on pourra accéder à nouveau à des profondeurs qui nous intéressent. Comme en Belgique, où nous pourrons reprendre les formations pratiques puisque la théorie s’est bien passée. Et puis après, recommencer nos voyages vers l’étranger : on a programmé un stage au mois d’août en Espagne et on espère pouvoir le faire.
Propos recueillis par Anaïs Vernon
Crédit Photo : AUC Plongée