Nouveau joueur de l’ESCLAMS, Wilfried Gantswa est revenu pour Gazettesports sur son parcours et son arrivée à Longueau. Ambitieux, le jeune meneur attend beaucoup de la saison prochaine et veut franchir un cap avec la GreenTeam.
Peux-tu te présenter ?
“Je m’appelle Wilfried Gantswa, j’ai 23 ans. J’ai commencé le basket dès l’âge de 10 ans à Amiens, aux Cheminots Amiens Sud, avant de rejoindre Longueau en benjamin. J’ai ensuite intégré les minimes France à Saint-Quentin où j’ai connu Thomas Giorguitti et en parallèle le pôle espoir d’Amiens. Ensuite, j’ai rejoint le centre de formation de l’Elan Chalon pendant 5 ans où j’ai effectué mes trois années cadet et deux années espoir. J’ai eu la chance de jouer en espoir dès ma deuxième année cadet et j’ai été 10ème homme en pro lors de ma deuxième année espoir, ce qui m’a permis de connaître la Fiba Cup et la Jeep Elite puis j’ai effectué une dernière année espoir à Hyères Toulon où je faisais également partie du groupe pro. Depuis deux saisons j’ai rejoint la NM2 et Niort pour véritablement lancer ma carrière.
Pourquoi avoir quitté Niort ?
C’est une décision collégiale on va dire. Le club avait envie d’un profil différent du mien et personnellement après deux saisons j’avais besoin d’autre chose pour franchir un nouveau palier. J’ai énormément progressé à Niort mais j’avais envie et besoin de me fixer un nouveau challenge.
Pourquoi le choix de Longueau ?
De base, ce n’était pas vraiment dans mes plans, non pas que j’aie signé par défaut, mais quand j’ai quitté Niort je ne pensais pas rejoindre Longueau. Puis Thomas est entré en contact avec moi et m’a exposé le projet. J’ai très rapidement accroché et, connaissant Thomas, je n’ai pas mis longtemps à prendre ma décision.
J’avais envie et besoin de me fixer un nouveau challenge.
Le fait de revenir aux sources a-t-il joué dans ta décision ?
Non cela n’a pas joué car je suis habitué à voyager et à aller dans des environnements que je ne connais pas. Le projet sportif reste le plus important, après c’est effectivement un plus d’avoir la famille et les amis avec soi et d’intégrer un environnement que je connais.
Le fait de connaître des joueurs a-t-il influencé ton choix ?
J’ai deux de mes meilleurs amis au club avec qui j’ai évolué au pôle espoir et en minimes, ça fait plaisir de les retrouver. Ça n’a pas forcément influencé ma décision, mais c’est un véritable plus.
Avais-tu d’autres propositions ?
J’ai connu une intersaison compliquée, à cause du Covid-19, mais surtout j’ai eu quelques soucis d’agent. De ce fait, je n’ai pas eu beaucoup de propositions, mais même avec d’autres propositions je pense que j’aurais choisi Longueau car le projet m’a vraiment plu. La proposition du club est tombée à pic pour moi.
Quand je vois le discours du coach, le recrutement et ce qui se met en place, c’est très cohérent et ambitieux.
Quelles sont tes ambitions cette saison ?
À titre personnel c’est simple : je veux m’imposer dans le championnat et passer un cap, je souhaite m’affirmer comme un meneur de référence en NM2. Je veux me servir de cette saison pour prouver beaucoup de choses et montrer que j’ai le niveau pour jouer en NM1. Collectivement, je ne me fixe pas de limites, se donner comme objectif le maintien c’est déjà se mettre des limites. Je vais prendre match après match et l’objectif sera d’en gagner le plus possible. Si l’on joue chaque match à fond, on peut remporter n’importe quelle rencontre.
Tu as connu des clubs professionnels, j’imagine que ton objectif est de retrouver ce niveau ?
Oui, clairement je veux atteindre ce niveau. Après, par rapport à cela je ne me fixe une nouvelle fois pas de limites. Quand je parle de NM1, c’est juste un palier et une fois atteint je regarderai au-dessus. Je veux aller le plus haut possible sans me fixer de limites car cela me pousse à chaque fois à vouloir aller toujours plus haut.
Que retiens-tu de ces expériences et que t’ont-elles apporté ?
En dehors du basket ça m’a apporté une certaine culture de la gagne que je n’avais pas forcément au début. Cela m’a donné une vraie mentalité de gagnant, je déteste perdre et cela se ressent dans mon jeu. Évoluer dans des clubs de ce calibre t’apporte aussi énormément au niveau du basket, ça te fait progresser et tu découvres une rigueur de travail plus exigeante.
Quel type de meneur es-tu ?
J’aime beaucoup créer et faire des passes décisives, que ce soit pour mes joueurs extérieurs ou intérieurs. Après ça dépend de la physionomie du match et je suis aussi capable d’apporter au scoring.
Collectivement je ne me fixe pas de limites, se donner comme objectif le maintien, c’est déjà s’en mettre.
Aujourd’hui le club repart sur un nouveau projet et cherche toujours de la stabilité depuis sa montée en NM2, cela ne te fait pas peur ?
Oui, le club essaye de se stabiliser depuis maintenant trois saisons mais c’est normal quand tu découvres ce niveau. Le club essaye d’apprendre chaque année et cela ne me fait pas peur car le projet est cohérent. Quand je vois le discours du coach, le recrutement et ce qui se met en place, c’est très cohérent et ambitieux. Je sens que tout est mis en oeuvre pour que l’on réussisse.
Comment juges-tu tes performances cette saison et que penses-tu devoir améliorer ?
Je pense que j’ai progressé lors de mon passage à Niort, que ce soit statistiquement ou non. Après je reste un peu frustré. Je suis quelqu’un de très exigeant et j’attendais plus de moi cette saison. Aussi, j’ai connu une blessure au dos avec une fracture au niveau des vertèbres et quand je suis revenu en forme, la saison a pris fin avec le Covid-19.
Si tu devais te projeter dans cinq ans, où te verrais-tu ?
C’est une bonne question, dans cinq ans j’aimerais me voir en NM1 ou en Pro B. Je vais même dire Pro B .
Aurélien Finet
Crédit Photot : ESCLAMS