AMIENS SC : Des signaux inquiétants de la part de Didier Quillot ?

Football Ligue 1 Amiens Sc Vs Marseille 0037 Leandre Leber Gazettesports
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Si la décision du Conseil d’État de suspendre les relégations de l’Amiens SC et de Toulouse est positive, elle n’acte en rien la présence de ces deux clubs en Ligue 1 pour la saison 2020-2021. Encore moins si l’on s’intéresse aux déclarations de Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP.

Ce mardi 9 juin 2020, le juge des référés a donc publié une décision plutôt favorable à l’ASC en suspendant « la relégation en Ligue 2 d’Amiens et de Toulouse ». Cependant, à aucun moment, il n’est disposé qu’Amiens et Toulouse évolueront en Ligue 1 la saison prochaine.
Ce même juge « ordonne donc à la Ligue de football professionnel, en lien avec les instances compétentes de la FFF, de réexaminer la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021, […] et d’en tirer les conséquences quant au principe des relégations avant le 30 juin. » La LFP, en lien avec les services de la FFF, a donc jusqu’au 30 juin pour travailler sur le format de la prochaine Ligue 1. Et au vu des déclarations de Didier Quillot suite à cette décision, la prudence semble de rigueur.

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Didier Quillot, des déclarations qui sèment le doute…

Invité dans de nombreux médias suite à la publication de la décision du Conseil d’État, le directeur général exécutif de la LFP a tenu à tempérer cette « suspension des relégations ». Sur RTL, il a d’abord souligné qu’en rien, cette décision n’imposait une Ligue 1 à 22 : « Le Conseil d’État ne s’est absolument pas prononcé sur le format et n’a absolument pas dit qu’il fallait élargir la Ligue 1 à 22. » Dans la foulée, il évoquait bien un changement juridique, sur le fond, plutôt qu’un possible changement de format : « Il faut juste réexaminer la question pour la rendre juridiquement complète. »

Sur BFM TV, l’homme fort de la LFP assurait ensuite, que la décision finale sur le format de la Ligue 1, appartenait bel et bien à la Ligue et à la FFF : « Il (ndlr : le Conseil d’État) nous demande de revoir cette décision, pas dans quel sens la revoir, ce n’est pas le Conseil d’État qui dit « vous devez jouer à 20 ou 22. » Cette décision appartient à la Ligue et à la Fédération. Les clubs d’Amiens et de Toulouse sont en droit de déclarer ce qu’ils veulent, mais ils ne peuvent pas dire ce soir qu’ils sont maintenus en Ligue 1. Il faut qu’ils relisent l’article 3 de l’ordonnance parue ce jour qui dit « nous vous demandons de réexaminer la décision », ce que nous allons faire.« 
Enfin, dans l’After, sur RMC, Didier Quillot ne pouvait cacher la volonté d’une L1 à 20 clubs : « Il n’y a pas un seul pays où la première division est au-dessus de 20 clubs« . Closant finalement sur l’argument financier, d’un accord pris avec le nouveau diffuseur de la Ligue 1, Médiapro : « On a vendu un produit avec une compétition à vingt clubs.« 

Si la décision du Conseil d’État de suspendre les relégations d’Amiens et de Toulouse peut redonner espoir, les différentes déclarations de Didier Quillot semble montrer une volonté de la LFP de ne pas se désavouer et, surtout, de maintenir un format d’une Ligue 1 à 20 clubs. Affaire à suivre…



La rédaction

Crédit photo image d’illustration Leandre Leber Gazettesports.fr