Quand l’ASC se situait au 2e rang des sports collectifs à Amiens
La photo que nous publions aujourd’hui coïncide incontestablement avec l’âge d’or du basket à Amiens. Nous sommes au cœur des années 70 et tous les quinze jours, la salle Coubertin à Amiens faisait le plein.
Deux rencontres de championnat de France se déroulaient avec les féminines et les messieurs de l’Amiens SC. Durant une saison, les filles d’Amiens ont évolué au plus haut niveau du basket français. C’est ainsi qu’un jour, le Clermont UC qui dominait outrageusement ce sport non seulement en France mais aussi en Europe, était venu à Amiens. Les Amiénoises ne devaient pas peser bien lourd et Clermont emmené par Jacky Chazalon, la numéro française, s’imposait largement.
Pourquoi cette renaissance du basket à Amiens ?
Tout simplement en raison de l’arrivée d’un couple de Polonais que la Ville d’Amiens et le club étaient parvenus à convaincre. Il s’agissait d’André et Aniéla Kaczmarow, internationaux polonais mais qui, à l’époque, pouvaient quitter leur pays pour aller à l’étranger à la condition qu’ils aient dépassé les 30 ans. C’était une sorte de récompense pour services rendus à la nation.
Mais on était loin d’imaginer qu’André et Aniéla allaient autant se plaire et s’investir à Amiens en devenant même entraîneurs. Durant quelques saisons, le basket à Amiens a donc été le deuxième sport collectif de la ville, après le football bien sûr mais avant le handball, le hockey etc.
Si Aniéla et André Kaczmarow ont donc marqué de leur empreinte le basket amiénois, il faut aussi rendre hommage à deux grands dirigeants qui ont eux aussi contribué à la notoriété du club.
Il s’agissait de Bernard Chamu (à gauche) chargé de l’équipe féminine et Charles Lavalard (au centre) pour les messieurs. Charles Lavalard a aussi laissé un nom impérissable puisque durant la guerre il fut déporté et revint en France très diminué physiquement.
Aujourd’hui, ne reste plus qu’Aniéla Kaczmarow à qui nous dédions cet article.
Lionel Herbet