Comment ne pas mentionner le nom de Dave Henderson dans notre galerie de sportifs qui ont beaucoup contribué à la renommée à la fois des Gothiques mais aussi de la Ville d’Amiens et tout le hockey sur glace français.
Nous nous revoyons dans notre bureau de la rédaction sportive du Courrier Picard rue Alphonse Paillat. Nous étions à la fin de l’année 1975 et Dave s’en souvient très bien, il était arrivé à Amiens le 7 septembre 1975. Il voulait terminer en France ses études universitaires tout en continuant à jouer. Il avait choisi Amiens car son grand-père avait été tué durant les batailles de la somme en 1916.
Dave Henderson était accompagné de Julien Burnay qui était le patron du complexe sportif Pierre de Coubertin. Dave a joué seize années de suite sans avoir quasiment raté un match. Le gaillard était solide et pour une fois qu’il dut se rendre à l’hôpital, aux urgences, car il était blessé, il fut ausculté et soigné par une sympathique infirmière qui allait devenir sa femme. Certes la légende a un peu amplifié cette histoire, mais elle est tellement plaisante qu’on a envie d’y croire.
Dans l’histoire des Gothiques
En 1982, Dave remportait le championnat de France. Un événement considérable car à l’époque, le hockey sur glace était l’apanage des clubs de montagne. Cette année 82 il s’agissait du titre de N2, mais en 1999 c’est le titre Élite et cette fois, Dave est entraîneur des Gothiques. Le virage a été bien négocié tout comme le passage du club de l’amateur à celui de professionnel. Tout naturellement, il est alors appelé par la Federation.
Il entraîne alors les moins de 20 ans puis l’équipe A. Son grand regret est celui de n’avoir qualifié la France pour les Jeux Olympiques. Avec l’équipe de France, Dave Henderson va vivre une formidable et durable aventure à la fois sportive et humaine. Il reste aujourd’hui comme le sélectionneur d’une équipe de France à être resté aussi longtemps en fonction (quinze ans).
Dave est aujourd’hui en retraite mais il est toujours passionné de hockey sur glace et de ces rencontres humaines qui sont sa vraie marque de fabrique.
Lionel Herbet
Crédit photo DR / Leandre Leber Gazettesports.fr