Depuis plusieurs jours, Gazette Sports, à l’initiative de Fabrice Biniek, a laissé la parole aux joueuses de l’Amiens SC qui, sur décision arbitraire de la Fédération française de football, viennent d’être reléguées et ce sans aucune concertation, dans le championnat régional.
Alors, convaincues qu’elles sont victimes d’une véritable injustice, Camille Martin et ses équipières ont décidé de se faire entendre et de porter l’affaire sur la place publique. Certes le combat qu’elles viennent d’engager sera très long et difficile car la Fédération française n’a pas pris ses décisions à la légère et que surtout elle a sa tête un des dirigeants les plus compétents et les plus respectés du sport français : Noël Le Graët.
Elles entendent démontrer que leur relégation est considérée par l’opinion publique comme injuste et qu’à Paris, les instances du football français n’avaient pas le droit de liquider en deux temps, trois mouvements, leur sort. Ces filles de l’ASC méritent le respect. On peut leur reprocher plein de choses mais surtout pas l’amour du maillot, l’esprit d’équipe et le refus de l’injustice. Et puis, elles ne jouent pas à l’ASC pour l’argent. Nous les connaissons bien les partenaires de Jennifer Meunier. Nous les suivons depuis plusieurs années Elles forment un vrai groupe avec à leur tête Hicham Andasmas, un technicien qui est aujourd’hui reconnu par ses pairs. On remarquera en passant que le combat engagé n’est mené que par les seules joueuses. Et c’est là tout leur mérite.
Maintenant, une campagne de presse pourra-t-elle infléchir la Fédération française?
Nous l’espérons évidemment mais nous ne le croyons pas car nous vivons une période vraiment exceptionnelle. C’est du jamais vu et même en 1968 le football de base n’avait autant tremblé. Alors à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle du moins pour ce qui concerne la FFF. Il faut se faire une raison : la Fédération ne reviendra probablement pas sur sa décision. Alors, pourquoi pas porter le combat devant la juridiction qui se trouve au-dessus de la FFF ? A savoir le comité national olympique et sportif. Mais dans l’ensemble et jusqu’à présent, le CNOSF a rarement donné tort à la FFF.
Voilà pourquoi une fois encore, nous sommes admiratifs devant ce combat des joueuses de l’ASC et formulons le vœu qu’à Paris, la FFF prenne conscience qu’elle a peut-être pris une décision trop rapide et que peut-être, elle pourrait revoir sa copie.
Jennnifer, Camille et vous toutes joueuses de l’ASC, ne baissez pas les bras..
Lionel Herbet
Crédit photo Reynald Valleron