C’était devenu un rendez-vous incontournable. Dans le calendrier départemental des courses pédestres sur route, le rendez-vous de Picquigny le 13 juillet était particulier.
En ce sens que les concurrents devaient, certes emprunter la chaussée mais surtout, escalader à plusieurs reprises les marches qui mènent au château et la Collégiale de Picquigny.
Tous ceux qui venaient participer pour la première fois à cette course à nulle autre pareille, juraient leurs grands dieux qu’ils ne reviendraient plus jamais tant ils avaient souffert.
C’est que cette course de Picquigny ressemble un peu toutes proportions gardées avec celle qui existait au début du siècle dernier, avec l’escalade de la Tour Eiffel.
Cette particularité fait du reste le charme de cette course à laquelle on reste finalement fidèles puisque chaque année, ceux qui en ont tellement bavé, reviennent avec l’espoir de réussir un meilleur chrono et surtout de souffrir moins.
Mais voilà que cette année, un invité inattendu s’est manifesté. Il a pris tellement de place qu’il écarte tous ceux qui se dressent sur son chemin.
Le coronavirus a jusqu’à présent été à l’origine de l’arrêt de toutes les compétitions sportives en France mais aussi dans le monde. Alors, dans ces conditions était-il vraiment sérieux de laisser au programme cette épreuve?
Non et la municipalité de Picquigny a incité l’organisateur à annuler la course cette année.
Nous ne verrons pas les habituelles vedettes de l’épreuve, les frères Dubreucq qui ne pourront pas non plus disputer le marathon et les 100Km de la Somme en octobre prochain. Ni Mélanie Doutard la championne des pistes mais aussi du bitume et qui, actuellement a d’autres chats à fouetter dans l’Oise puisqu’elle est médecin.
Ce rendez-vous auquel sera également privé le speaker Philippe Barbier, est donc reporté. Puissions-nous nous retrouver le 13 juillet 2021 à Picquigny car franchement, la vie sans sport, c’est vraiment insupportable.
Lionel Herbet
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