À l’image des Spartiates, les jeunes du Pôle France Révolution de football américain sont également à l’arrêt depuis le retour des dernières vacances scolaires.
Après nous avoir parlé des conséquences de la situation sanitaire actuelle pour l’équipe des Spartiates, Steeve Guersent se penche sur la saison du Pôle France dont il est le directeur. Lors de son analyse, il continue de voir le verre à moitié plein souligne même les aspects positifs qui peuvent être trouvés dans une telle situation.
« Pour le Pôle France, les choses vont un peu à contrario des Spartiates puisqu’on n’est pas pros, mais c’est tout comme : on a les gars « à disposition » étant donné qu’ils ne font rien d’autre en l’absence de cours. Le préparateur physique leur a donné un programme à faire à la maison pour maintenir la forme. On échange régulièrement avec eux sur différents plans et on devait faire les bilans trimestriels de chaque joueur alors on est en train de constituer un planning pour le faire à distance : l’avantage c’est que pour le coup ils n’auront pas d’excuse à dire « je ne peux pas, je ne suis pas chez moi », et en plus on pourra avoir le jeune en présence de ses parents pour la plupart.
On voit plutôt le verre à moitié plein que vide et on se dit que dans le malheur, on peut toujours trouver des points positifs. Pour notre recrutement par exemple, ça va nous donner un petit coup de pouce sur la dernière ligne droite parce qu’on est sûrs de tomber sur les jeunes et leur famille en les appelant puisque tout le monde est confiné, on n’aura pas à passer cinq appels et envoyer trois mails par jeune pour avoir une réponse. »
On voit vraiment le verre à moitié plein et on se dit qu’on a du temps pour faire des choses que l’on n’a habituellement pas le temps de faire
Steeve Guersent
Même les quelques points noirs, notamment financiers, ne suffisent pas à entamer l’optimisme du directeur de la structure. L’occasion même de ralentir légèrement le rythme de travail tout en se tournant d’ores et déjà vers une potentielle reprise.
« On se débrouille pour garder les jeunes dans le bain parce qu’on a également eu beaucoup de matchs qui se sont annulés : comme nos matchs sont internationaux, au-delà des directives de la fédération française on a aussi des directives internationales de chaque fédération comme l’Allemagne ou la Suède. On essaye d’anticiper, de prévoir les choses au cas où l’on puisse reprendre sur le plan sportif et on essaye aussi de régler les choses financièrement, notamment pour les réservations de bus ou d’avion : on avait une dépense de 10.000€ pour aller en Suède en avion alors maintenant il faut voir comment ça se passe pour les remboursements.
Au final on travaille tous les jours, sur les heures d’entrainements on se retrouve en Skype pendant deux heures pour échanger sur différents points, les projets pour la fin de saison ou les saisons à venir : ce n’est pas du temps de perdu dans tous les cas ! On voit vraiment le verre à moitié plein et on se dit qu’on a du temps pour faire des choses que l’on n’a habituellement pas le temps de faire quand on est un peu dans la machine à laver à 1200 tours minutes en mode essorage. Là on prend le temps de faire les choses et on essaye d’anticiper la saison prochaine pour le Pôle. »
Océane KRONEK
Crédits photo : Coralie Sombret – Gazettesports.fr