Sous le maillot du LAMVB depuis la saison précédente, la demoiselle affiche une volonté à s’affirmer. Portrait.
« Le hasard fait parfois bien les choses ! ». Dissimulée derrière un petit ton espiègle, Colleen Lentz confesse ainsi avoir (bel et bien) bénéficié d’un… petit coup de pouce pour se découvrir une réelle attention pour le volley-ball. « Un engouement qui, au fil du temps, veillait à se métamorphoser en une passion dévorante » confie celle qui, aujourd’hui, fait les beaux jours du Longueau Amiens Métropole VB.
« J’ai découvert cette discipline sportive au collège de Liancourt (60). Déjà assez sportive à l’époque, le corps enseignant m’avait alors encouragé à étoffer une section sportive qu’il cherchait à promouvoir. Professeur d’EPS, José Deschodt a d’ailleurs su trouver les mots afin de me convaincre. Ancien joueur de Nogent-sur-Oise et de Beauvais notamment, il a su attiser en moi l’envie de mieux découvrir le volley-ball. C’est ainsi que je me suis retrouvée devant les filets. J’avoue aujourd’hui que je lui en suis très reconnaissante » décline l’intéressée, avec spontanéité et toujours autant d’humour.
Professeur d’EPS, José Deschodt a d’ailleurs su trouver les mots afin de me convaincre. Ancien joueur de Nogent-sur-Oise et de Beauvais notamment, il a su attiser en moi l’envie de mieux découvrir le volley-ball. C’est ainsi que je me suis retrouvé devant les filets. J’avoue aujourd’hui que je lui en suis très reconnaissante
Colleen Lentz
Un premier pas qui l’incitait à prendre la direction de Nogent-sur-Oise (60) « Pour un exercice 2013 / 2014 au parfum innovant de compétition » se souvient celle qui, dans la foulée, veillait à rejoindre Rantigny… Deux saisons où Colleen Lentz acceptait « bien volontiers » de mettre les bouchées doubles : « Il m’arrivait fréquemment d’évoluer, le même week-end, de ma catégorie d’âge puis au sein de l’équipe senior, alors en Prénationale »
Une « agréable sensation » que la demoiselle se résignait cependant à mettre entre parenthèse durant quelques mois. « Une saison blanche » qui coïncidait avec la poursuite de son cursus scolaire en terres amiénoises. Où elle croisait alors le chemin « et le regard » de Chloé Bray, responsable de l’équipe d’un Longueau Amiens Métropole VB, alors pensionnaire de Prénationale.
« Et elle me proposait de l’accompagner à l’une des séances d’entraînement » Structure dont Colleen Lentz étoffait, officiellement, l’effectif à l’orée de l’exercice 2018 / 2019. Club que la demoiselle avait déjà fréquenté… « Enseignante au STAPS, Julie Cadart s’était impliquée afin que j’y effectue un stage de 1e année au STAPS. Également responsable de l’équipe universitaire, elle me proposait d’intégrer le groupe. C’est ainsi que j’allais faire la connaissance de Clément Bevilacqua, entraîneur du LAMVB et venu en observateur lors de confrontations U » De fil en aiguille donc, Colleen Lentz tisait alors des liens au sein d’une association où elle veillait à tirer son épingle du jeu lors d’une éprouvante campagne pour le maintien l’an passé.
Ce rôle me convient. Il m’a certes été attribué au pied levé lors des premières confrontations universitaires. Dorénavant, il me procure cette adrénaline dont je peux difficilement me passer
« Psychologiquement, cette période a été délicate. Le groupe se révélait alors homogène et égarer des points pouvait avoir de rudes conséquences » se remémore Colleen Lentz. Qui, dans un statut de passeuse, n’avait que très peu le droit à l’erreur. Responsabilité qui semblait cependant la déstabiliser. « Ce rôle me convient. Il m’a certes été attribué au pied levé lors des premières confrontations universitaires. Dorénavant, il me procure cette adrénaline dont je peux difficilement me passer » murmure-t-elle. Admettant que le « volley-ball s’apparente bel et bien tel une véritable drogue ». Aveu pleinement assumé par une demoiselle qui consacre la « plus grande partie » de son temps libre à cette discipline sportive.
« Je n’irais pas jusqu’à oser affirmer qu’il s’agit de ma raison d’être mais… » Toujours aussi désinvolte, la représentante du LAMVB s’investit donc pleinement. Sans compter. Au lendemain d’un service civique qui l’amenait sur le banc de l’effectif féminin, catégorie 15 ans, elle s’appliquait à prolonger – spontanément – cet engagement volontaire en siégeant, dans la foulée, sur celui des M17F. Puis des M20F où « aux côtés de Chloé Bray » elle participait à une (très) récente campagne tricolore.
« Toutes les opportunités sont bonnes à saisir » ironise-t-elle. Décontraction qui masque une volonté farouche de repousser sans cesse ses limites. Telle une acharnée de travail. « C’est à mon sens la clef de la réussite. Comme celle qui consiste à se remettre constamment en question » lâche-t-elle, affichant ainsi son propre niveau d’exigence.
Figurer à l’étage supérieur la saison prochaine couronnerait cependant la motivation de ce groupe auquel je suis fière d’appartenir
Trait de personnalité qui n’est pas pour déplaire à Clément Bevilacqua, coach d’une troupe fanion du LAMVB, caracolant actuellement en tête de son championnat Nationale 3. Statut que Colleen Lentz appréhende, évoque avec retenue : « Ce n’était pas prémédité, mais pas du tout. Maintenant, le classement est le seul révélateur et il nous offre l’opportunité de nourrir les rêves les plus fous. S’empresser de connaître le résultat de vos poursuivants traduit d’une réelle attitude à vouloir se prendre au jeu »
Mais la tête bien sur les épaules, l’Amiénoise sait que le chemin est encore long, « semé d’embûches également. Figurer à l’étage supérieur la saison prochaine couronnerait cependant la motivation de ce groupe auquel je suis fière d’appartenir » Une bande de copines où elle témoigne d’une évidente satisfaction à apporter sa contribution.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)