A la veille de la réception du PSG, Christophe Jallet reconnaît la difficulté qui s’annonce mais ne part pas battu d’avance.
« Le PSG a un très haut niveau européen, même si ça a été compliqué ces dernières années sur la scène européenne. »
« Je ne sais pas s’il y a un bon moment pour les jouer. Pour les avoir vécu, je sais que les matchs avant la Ligue des Champions sont très importants parce que ça permet de se mettre en condition, on le joue à 200%. On a envie de se mettre dans les meilleures conditions mentales, collectives avant le match de Ligue des Champions. »
« Il y a parfois des failles de leur côté, ils ont perdu contre Dijon qui était mené au score et qui a réussi à les renverser. C’est quelque chose dont il faut s’inspirer. A cœur vaillant rien d’impossible. C’est du bonus pour nous et il faut le jouer à 200%, sans complexe, en essayant de se montrer sous notre meilleur jour pour les embêter, pour prendre des points. »
« On a un effectif de qualité mais on n’arrive pas à l’exprimer à 100% »
« Il n’y a pas de pression sur ce match, pas comme il y a 15 jours contre Toulouse. On attend tous ce match là en début de saison et il ne faut pas se mettre une pression inutile et éviter de se prendre une raclée. »
« Si j’avais la clef pour faire tourner les choses, je l’aurais utilisée. Quand un engrenage et une perte de confiance s’enclenchent, c’est de plus en plus difficile de gagner un match et souvent les événements sont en notre défaveur, parfois c’est nous qui le provoquons et parfois c’est pas de bol. »
« Je reste sur ce que j’ai dit en début de saison, on a un effectif de qualité mais on n’arrive pas à l’exprimer à 100%. On a parfois fait de très bonnes mi-temps mais jamais un match complet. Ce qui aujourd’hui nous donne un déficit de points très dommageable. Quand on ne gagne pas de points, on a moins de confiance, moins de joie de vivre, et dans un club, dans un groupe, c’est hyper important. Quand on ne gagne pas de matchs, on ne peut pas arriver le lendemain avec la banane. Ce cercle vicieux s’est installé, à nous de briser cette mauvaise série qui dure depuis trop longtemps. »
« La descente, c’est un moment que personne n’a envie de vivre »
« J’ai déjà vécu une descente avec Niort lors de ma deuxième saison en professionnel. Je l’ai dit au groupe, c’est un moment que personne n’a envie de vivre. Et on n’a pas de temps à perdre, il est très important de se dire que l’on a notre destin entre nos mains et nous n’avons pas à renoncer. On n’est pas loin, il ne nous manque pas grand chose, je reste persuadé que quand on va gagner un match, ça va s’enchaîner derrière. »
« Depuis le début de saison, on a assez parlé. Ce n’est pas sur le match contre Paris que nous serons jugés mais on va pouvoir en tirer quelque chose au niveau de l’état d’esprit, des valeurs que l’on va pouvoir montrer pour s’appuyer dessus, comme on l’a fait contre Lyon et Monaco. Il y a quelque chose de nouveau qui s’est créé, à nous de le concrétiser par une victoire le plus vite possible car on en a tous grandement besoin. »
« Monaco est digéré. Mais le début de semaine est forcément compliqué car on voit une équipe qui s’arrache qui tient 85 minutes, et sur deux erreurs, on paye cash face à des joueurs de talents comme Ben Yedder. Mais on était prévenus qu’il y avait ces grand joueurs et que l’on n’a pas le droit de lâcher quelque moment que ce soit. Quand on mène 1-0, que tout le monde se dépouille, que l’on est fier de son équipe et que dix minutes après on rentre la tête basse, c’est difficile. Il nous faut une séance d’entraînement pour repartir, on a des matchs toutes les semaines, on n’a pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. »
« Le niveau et le degré de concentration doit être poussé au maximum »
« C’est une question de niveau individuel. On a tous à élever notre niveau pour que le collectif soit plus fort. Mais je pense que pour ce qui est du degré d’implication, on a pu le voir contre Monaco, il n’y a pas de défauts. Tout le monde s’est donné à 100%. Je ne pense pas que l’on puisse se dire qu’un joueur a tronqué le match. Oui, on peut faire mieux dans le replacement, oui, on peut faire mieux techniquement. Il faut augmenter notre niveau individuel pour le collectif. »
« Chaque chose en son temps, c’est le PSG, et après on verra. Il faut prouver notre solidarité et abnégation, des équipes y sont arrivées alors pourquoi pas nous ! Ensuite nous verrons les deux autres matchs qui seront plus cruciaux pour nous. »
« Le niveau et le degré de concentration doivent être poussés au maximum car ils exploiteront non pas une erreur mais ¼ d’erreur. Neymar ne m’agace pas plus que ça. Évidemment, il y a des choses dans son jeu qui peuvent être énervantes mais il a tellement de talent. Il met des buts, il est décisif à chaque match, parfois il en rajoute, cela fait partie du personnage, il faut l’aimer comme ça, il arrive à faire des choses que je n’arriverai jamais à faire. On ne sait pas ce que nous ferions si nous avions son talent. »
Propos recueillis par Léandre Leber
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports