CHANBARA : Marina Danez-Moitié, une athlète qui collectionne les médailles

2019.11.24 Coupe Podium Choken Libre
Ⓒ Marina Danez-Moitié, deuxième en partant de la gauche.
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Cumulant 92 médailles, remportées lors de compétitions de chanbara, Marina Danez-Moitié, issue du Judo Club de Longueau, compte bien poursuivre sa collection à l’Open de France.

Suite à son obtention d’une médaille d’argent dans la catégorie Choken Libre lors de la coupe de France de chanbara (voir photo), Marina Danez-Moitié est sélectionnée pour l’Open de France de chanbara. Cette compétition de niveau international se tiendra les samedi 14 et dimanche 15 décembre, à l’Institut du Judo de Paris.

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Âgée de 28 ans, Marina a d’abord commencé sa carrière sportive en tant que judokate. Puis, elle a fini par faire la découverte du chanbara. Une discipline qui la motivait davantage : « J’avais plus la niaque dans le chanbara que dans le judo », confie t-elle. Pendant un temps, elle pratiquait alors ces deux disciplines en même temps, jusqu’à finalement préférer le chanbara et mettre un terme à ses entraînements de judo après, pourtant, une dizaine d’années de pratique. Cela fait désormais 17 ans qu’elle pratique le chanbara et elle totalise aujourd’hui 92 médailles. Son rêve ? « L’équipe de France. Et ça l’a toujours été ».

Une compétition où le niveau monte d’un cran

Cela faisait 6 ans qu’elle n’avait plus gagné en coupe de France : « C’est une belle revanche« , précise Marina. « J’ai toujours participé à la coupe de France. Au début, ça passait parce que ce n’était pas la même catégorie. Maintenant, le niveau monte et il faut se faire sa place. Il y a un moment où je n’avais plus le même niveau, et là c’est passé, alors tant mieux ! » Son podium à la coupe de France lui permet d’accéder à l’Open de France de ce week-end. L’athlète admet ressentir un certain stress quant à l’approche de la compétition, d’autant plus que le niveau sera plus élevé puisqu’il s’agit d’une compétition internationale. Pour s’y préparer, Marina demande souvent à son entraîneur, Charles Pecquet (3ème Dan) de la positionner en poste fixe :  » Donc, je ne bouge pas, les combattants restent tous contre moi, et j’enchaîne ».

Charles Pecquet met en évidence l’importance de miser sur la qualité des gestes et des déplacements plutôt que sur la force physique, surtout dans le cas où les séances d’entraînement se font peu nombreuses. Il ajoute : « Même si nous sommes un gros club de judo avec différentes disciplines, nous restons malgré tout une petite section en chanbara. Nous devons régulièrement affronter les gros clubs de Paris ou des régions parisiennes qui, eux, ont beaucoup plus de moyens que nous. Alors, il est vrai que l’on est obligés d’axer davantage sur la technique plutôt que sur le physique afin de pouvoir compenser le manque d’entraînement. » En effet, le club ne propose, pour le moment, qu’un ou deux entraînements maximum par semaine, tandis que les clubs parisiens peuvent permettre aux licenciés de s’entraîner quasiment tous les jours. Une situation qui n’est pas forcément équilibrée, mais Marina Danez-Moitié en tire un aspect positif : « Arriver au stade où j’en suis, pour un petit club d’où je viens, ça me va très bien. » Charles Pecquet explique notamment que cela prouve qu’avec la technique, il est possible de parvenir à compenser le manque de préparation physique.





Angélique Guénot

Crédit photo : Droits réservés

Publié par La Rédaction

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