La nouvelle désillusion, face au FF Douaisis (0-2), maintient les demoiselles de Dominique Chevalier dans des eaux très troubles de ce championnat. Les plongeraient-elles dans une crise en interne ?
Le mal se révélerait-il bien plus important qu’elles ne l’imaginaient ? Ou bien qu’il n’osât le croire ? Dimanche, aux premières loges, Dominique Chevalier a assisté à un piètre spectacle, proche de la désolation, proposé par ses protégées face au FF Douaisis (0-2). Un adversaire qui, sans apparaître flamboyant, n’a cependant pas raté l’opportunité pour s’éloigner d’une zone de turbulence où son hôte « patauge » depuis les trois coups d’ouverture de ce championnat « Régional 1 ». Une nouvelle défaite qui plonge, un peu plus encore, dans le désarroi un responsable technique qui ne s’attendait certainement pas à un début de championnat aussi compliqué et chaotique… Enfonçant son équipe dans la crise ?
« Je m’abstiendrai de mentionner cela… Nous ne baignons pas dans l’euphorie, j’en conviens en dépit d’un meilleur état d’esprit. Quelques fondamentaux nous font toujours défaut, à savoir notamment les notions de pressing sur l’adversaire, de replacement. Il va falloir corriger cela au plus vite » évoquait, après coup, un Dominique Chevalier ne sachant plus (trop) vers quel saint se vouer.
Quelques mots afin d’essayer d’atténuer ceux qui rongent actuellement une formation dont certains échanges verbaux, parfois virulents, en fin de rencontre se traduisaient par un retour aux vestiaires dans la confusion.
Quelques fondamentaux nous font toujours défaut, à savoir notamment les notions de pressing sur l’adversaire, de replacement. Il va falloir corriger cela au plus vite.
Dominique Chevalier
Les nerfs à fleur de peau, les Amiénoises les auraient-elles perdus, abandonnées tel un constat d’impuissance ? « Il va de soit que les successives désillusions suscitent un agacement. Ne favorise pas la quiétude au sein du groupe » murmurait du bout des lèvres l’entraîneur. Tandis que des langues auraient tendance à se délier. Tête basse en accusant un cinquième revers en autant de sorties, les partenaires de Flora Ransson sont-elles en mesure de la relever rapidement ? « Nous allons continuer notre travail, inlassablement. Il nous faut redoubler d’efforts afin que notre équipe évite la relégation ».
Un souhait, un vœu que Dominique Chevalier aimerait entendre résonner telle une bonne résolution. « Tant que nous ne proposerons pas un jeu cohérent, qu’une véritable implication fédérera le groupe, notre tâche s’avèrera compliquée ! » mentionne l’intéressé, s’efforçant à masquer, dissimuler son désarroi. « Je suis d’un tempérament optimiste. J’admets toutefois que la situation commence à préoccuper » lance-t-il encore. Comme s’il souhaitait placer les unes et les autres devant leurs responsabilités.
Cherchant à prôner, une fois encore, l’union sacrée au sein d’un effectif pénalisé par une cruelle léthargie offensive. Inoffensif dans le secteur de vérité lorsqu’il s’en approche, l’Amiens Porto se distingue également, ces derniers temps, par une récurrente naïveté défensive. Constat peu reluisant d’une troupe qui apparaît bel et bien à la dérive, dans les eaux troubles de ce championnat. « Je suis un passionné, donc le capital plaisir est entamé ! » confesse Dominique Chevalier, l’âme en peine.
Mais comment pourrait-il en être autrement au regard des prestations d’une troupe qui pourtant, intrinsèquement parlant, laisse entrevoir les moyens de faire mieux, beaucoup mieux. Un aspect qui attise un peu plus encore les regrets…
- AMIENS. Stade de la Licorne, rue du Chapitre. FF Douaisis bat Amiens Porto 2-0 (1-0)
Arbitre : M. Lohiez assisté de MM. Camier et Douchet.
Gazon synthétique. Temps frais et venteux.
- AMIENS PORTO : Arhamouz ; Anache, Louchet, Arnaud, Mandi, Ranson, Zaoui, Vasseur, Jacques, Duriez, Belgueul, Assia.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Fabrice Biniek