FOOTBALL : Le Pigeonnier peut sortir la tête haute

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Opposé à un adversaire évoluant quatre divisions au-dessus, Amiens Pigeonnier n’a pas réussi à créer l’exploit et son beau parcours en Coupe de France s’arrête au 5ème tour, sur une honorable défaite 0-2.

Dès le début du match, Marcq mettait le pied sur le ballon et se procurait la première opportunité par son latéral droit, Ranucci, qui était trouvé dans l’axe de la défense et qui trouvait un angle de frappe et mettait de suite Nicolas Peuvion à contribution (4′). Malgré cela, les Amiénois se procuraient une première occasion dans la foulée quand Arhamouz voyait sa frappe passer juste à côté de la cage du portier marcquois (5′).

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Finalement, malgré une possession absolument favorable aux Marcquois, ceux-ci ne parvenaient pas à imposer un gros rythme et ne se procuraient que très peu d’occasions très franches. Seule une frappe de Dansoko parvenait à faire briller Peuvion (15′). Mais si les Marcquois n’étaient pas extrêmement dangereux, ils étaient très présents dans le camp amiénois et à l’affût de la moindre erreur. Or, sur un ballon en profondeur vers Ranucci, le malheureux Nnkeniyi manquait son intervention et commettait la faute sur son vis-à-vis, dans la surface de réparation. Et Merabti ne se faisait pas prier pour le transformer, le ballon passant sous le corps du malheureux Peuvion (23′, 0-1).

Le Pigeonnier monte d’un cran

Piqués et non abattus par ce but, les joueurs du Pigeonnier tentaient même par la suite de revenir dans la partie en opérant, notamment, un pressing beaucoup plus haut. Et s’ils peinaient à être vraiment dangereux, sous l’impulsion d’un Somon très en verve, notamment, ils se montraient plus souvent aux abords de la surface adverse. C’est d’ailleurs Somon qui se trouvait à la conclusion d’une belle occasion initiée par le débordement de Souply et qui se terminait donc par une belle frappe enroulée du premier cité qui obligeait le gardien marcquois, Vanherreweghe, à une belle parade (29′).

Dans le même temps, les joueurs de Fred Morais ne concédaient pas de réelles occasions si ce n’est un coup-franc de Merabti facilement capté par Peuvion (35′). Mais hélas pour le Pigeonnier, une erreur suffit aux Marcquois pour doubler la mise. Sur un corner, un ballon mal dégagé par la défense se transformait en un tir en cloche sur le but de Peuvion qui ne parvenait pas à capter correctement le ballon qui finissait finalement au fond des filets (40′, 0-2). Dans la foulée, Cherifi, servi depuis la droite par Merabti mettait de nouveau Peuvion à contribution, sur une frappe depuis l’entrée de la surface avec plus de succès pour le gardien amiénois (42′). La pause était donc sifflée sur le score de 0-2 en faveur de Marcq.

Le Pigeonnier tente, Marcq contre

En seconde période, la physionomie du match évoluait avec, notamment, deux changements du côté du Pigeonnier permettant un passage du 5-4-1 initial vers un 4-3-3 qui permettait de densifier le centre du terrain. Cela se matérialisait par une meilleure maîtrise du ballon en ce début de mi-temps. Mais aussi par ce qui serait le fil conducteur de cette seconde période : plus de danger sur le but de Peuvion sur des contres. Ce fut le cas immédiatement après la reprise, l’obligeant à deux interventions consécutives (49′). Les Amiénois ne tardaient toutefois pas à répliquer sur une frappe de Souply dont le portier marcquois pouvait toutefois s’emparer (53′).

Toutefois, malgré beaucoup de bonne volonté, on pu sentir, le match avançant, que la fatigue commençait à compliquer la tâche des Amiénois. Et à faciliter celle des Marcquois qui ne prenaient plus la peine de rester haut avec le ballon dans les pieds mais se contentaient de gérer et de piquer en contre. Ce qui fut de plus en plus facile. Alors que les Marcquois furent principalement dangereux sur une infiltration dans la surface de Dansoko conclue par une frappe complètement dévissée à bout portant (61′) durant la première demi-heure de cette seconde période, et que Vanherreweghe dû même s’employer à claquer un coup-franc lointain de Heurtel qui retombait sous sa barre (69′), les contres dangereux s’accumulèrent lors du dernier quart d’heure.

Ce fut notamment le cas de Drici qui prenait la profondeur sur son côté droit et obligeait Peuvion à une belle parade en coin (76′), de Defrel, lancé seul en face-à-face avec Peuvion et qui le perdait finalement malgré une frappe à bout portant (83′) ou de Rodrigues qui mettait le ballon sous la barre de Peuvion à bout portant mais qui voyait ce dernier, décidément en feu lors de cette fin de match, claquer le ballon (89′). Et ce sans compter les nombreuses opportunités sauvées in extremis par les bon retours défensifs réguliers de Decorniquet et Degrendel.

Cette fin de match ne permettait toutefois plus aux joueurs du Pigeonnier de se montrer dangereux mais seulement de ne pas voir le score alourdi. Ils s’en sortaient finalement avec une défaite plus qu’honorable face à un adversaire supposément très largement supérieur.

 »On n’a pas senti que l’exploit était possible »

A l’issue du match, Daly Otsaga, adjoint de Fred Morais, reconnaissait une « deuxième mi-temps un peu meilleure » mais regrettait que ses joueurs n’ait « pas su se transcender par rapport à l’événement ». S’il avançait également comme explication à ce revers un adversaire marcquois « bien en place, qui sait bien faire tourner la balle, qui a l’expérience tactique, technique, physique », c’est bien le regret qui transparaissait dans son propos : « C’est dommage de prendre deux buts comme cela. Derrière, il faut se relever et on n’a pas su le faire. On sait qu’on est capable et aujourd’hui et on n’a pas senti que l’exploit était possible. Je pense que le résultat est assez logique ».

L’éducateur de l’Amiens Pigeonnier regrettait aussi le scénario, notamment au regard des buts encaissés : « Quand on regarde la physionomie et surtout les buts que l’on a encaissé, c’est un peu frustrant. Dans ce genre de match, c’est dur quand tu prends le premier but rapidement. Là, on a quand même tenu 20 minutes. Je pense qu’il y avait la place pour égaliser, mais quand tu prends le deuxième but sur ce genre d’erreur, ça fait mal. Et après, remonter deux buts, ce n’est pas évident. »

Enfin, Daly Otsaga revenait sur les choix tactiques qui ont été faits pour ce match : « On n’a pas su gérer la profondeur malgré une défense à 3 centraux plus 2 latéraux qui se repliaient qui est le système de jeu que l’on utilise habituellement en championnat. Après, on est passé à 4 pour ajouter un impact au milieu de terrain. Cela a été un peu mieux. » Il concluait en se félicitant, pensant avoir « montré une bonne image du club ». Chose que tant l’ambiance de la rencontre que les messages marcquois sur les réseaux sociaux dans les heures qui suivaient tendaient à confirmer.

Amiens Pigeonnier – Marcq : 0-2 (0-2)

Amiens Pigeonnier : Peuvion – Spicher, Decorniquet, Degrendel, Nnkeniyi, Ledoux – Mashoudi, Rami, Arhamouz, Somon – Souply (cap.)

Remplaçants : Heurtel, Gagou

Morgan Chaumier

Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr