À l’aube d’un week-end possiblement auréolé de succès pour les Gothiques, nous sommes allés prendre la température auprès de Mario Richer, le coach amiénois, et de Jonathan Narbonne son capitaine.
Avant le premier des deux matchs de la semaine face à Strasbourg, Mario Richer nous parlait d’une confrontation « presque aller-retour » face aux Alsaciens. La première rencontre a été remportée par les Gothiques, mais pour le coach picard et son capitaine, tout est remis à zéro avant samedi : « C’est un autre match, les deux équipes ont 50% de chance de le gagner », reconnaît Mario Richer, tandis que Jonathan Narbonne souhaite que son équipe joue sans penser au match précèdent : « Si tu as gagné mardi et que tu perds samedi ça ne sert strictement à rien…Surtout avec des matchs sans lendemain comme en coupe de France, il ne faut pas se fier à la dernière rencontre. Jouer comme si c’était le premier match de l’année, avec une mentalité aiguisée et avec l’énergie du désespoir à chaque match. »
Pour autant, et même si les Amiénois devront arriver avec une attitude conquérante ce samedi, la victoire de mardi a permis aux Picards de repartir sur de bonnes bases : « Les buts en powerplay font du bien, il y a aussi quelques joueurs qui ont marqué et je crois que eux aussi ça leur a fait du bien. Il y a beaucoup de choses positives dans la victoire de Strasbourg, mais tout ça ne sert à rien si on perd samedi. Il faut arriver avec cette confiance mais pas trop de confiance je crois », nous confie Jonathan Narbonne.
Mario Richer, lui, appuyait sur le bon travail de son équipe en powerplay (3 buts mardi dernier) : « C’est sûr que c’est bien pour notre avantage numérique qui a bien produit et qui a bien fait circuler la rondelle. On avait mis l’emphase là dessus durant la semaine d’entraînements et ça a porté ses fruits, il faut donc continuer comme ça. »
Méfiance de Strasbourg et pression positive
Coach et capitaine s’accordent également sur un autre point, l’Etoile Noire a sans doute regagné en confiance au fil du dernier tiers : « C’est sûr que eux ils ont joué avec l’énergie du désespoir en 3ème période et nous on a relâché un peu trop. Mais l’important c’était de gagner le match », admet l’entraîneur amiénois.
Même son de cloche pour le numéro 15 des Gothiques : « C’est toujours compliqué avec 2 confrontations d’affilées face à la même équipe, le 3ème tiers a été plus compliqué pour nous, mais je crois que c’est normal aussi, quand tu gagnes 5-1 c’est parfois plus compliqué de se concentrer. Mais oui, on leur a donné un peu de confiance. »
Quoi qu’il en soit, le capitaine et son équipe semblent plus prêts que jamais à en découdre lors de l’événement le plus important de leur saison : « En premier il faut se concentrer sur samedi et puis se dire que c’est le plus gros match de l’année. Il n’y a aucune raison de ne pas arriver prêt pour jouer samedi. Après c’est normal, on peut toujours penser un peu au titre. C’est de la pression positive mais il ne faut pas trop se mettre de pression sinon ça devient négatif, c’est à moi de diriger un peu cela, mais je fais confiance aux joueurs et il n’y a aucun soucis avec cela je pense. »
Si les joueurs semblent bien gérer la pression à moins de 48h de la demi-finale, il est indéniable que les Amiénois auront rendez-vous ce week-end pour écrire l’une des plus belles pages de leur histoire. Il restera alors à joindre l’acte à la parole…
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédits photos : Roland Sauval, Leandre Leber – Gazettesports.fr
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