Certes dominés, les hommes de Christophe Pelissier ont longuement cru en leur bonne étoile, sur la pelouse du LOSC.
L’Amiens SC peut-il s’en mordre les doigts ? Vaincus par le LOSC (2-1) au terme d’une confrontation au parfum de « derby Hauts de France » où ils ont souvent courbé l’échine, les hommes de Christophe Pelissier auraient peut-être pu prétendre à mieux… « Nous rendons une copie à mon sens cohérente ! Malheureusement la richesse du banc lillois a fait la différence » regrettait l’entraîneur de l’ASC en conférence de presse d’après-match. Convaincu qu’un meilleur résultat face à l’actuel dauphin du Paris Saint-Germain semblait à portée de main. D’autant que les siens, par l’intermédiaire de Otero, avaient su saisir, mieux concrétiser leur première opportunité. Après seulement cinq révolutions de cadran !
Scénario idéal pour une formation amiénoise qui privilégiait alors la « politique du hérisson » Recroquevillée sur elle-même, afin de mieux protéger Régis Gürtner, elle veillait à contrecarrer les plans d’un hôte lillois, maître du jeu certes, mais cruellement, voire étonnement maladroit.
Par vagues successives, le LOSC s’efforçait à « amener » le danger. Sans réussite néanmoins. « Nous avons accumulés les déchets techniques » pestait d’ailleurs Christophe Galtier. Conscient qu’avoir rétabli la parité juste avant la pause avait redistribué les cartes. Au grand dam de son homologue amiénois. « Nous avions certes frisé la correctionnelle avec ce pénalty raté de Pépé peu après la demi-heure de jeu. Perdre le bénéfice de nos efforts avec cette égalisation dans le temps additionnel nous a fait très mal. La dynamique s’est alors inversée » soupirait Christophe Pelissier. Regrettant un léger manque de concentration immédiatement sanctionné.
Des remplaçants qui font mal
« Nous étions jusqu’alors bien en place » argumentait alors celui dont la troupe s’était appliqué à faire le « dos rond » Avait aussi bénéficié d’un brin de chance avec ce pénalty raté de Pépé (36e)
« Demeurons lucides cependant. Nul n’apparait à la deuxième place d’un classement par hasard » mentionnait encore Christophe Pelissier, essayant – tant bien que mal – à dissimuler une certaine frustration. « En seconde période, nous avons éprouvé des difficultés à ressortir des ballons. Notre projet de jeu était cohérent je le répète. Ceux qui ont su apporter un plus sitôt leur apparition sur la pelouse seraient titulaires chez nous. Imaginez… »
Et à force de plier, l’Amiens SC a fini par rompre : « C’est dommage de céder à cinq minutes du terme sur une nouvelle erreur » confiait encore l’intéressé. Abasourdi par un scénario au dénouement fatal.
Revenus bredouilles certes, les ambassadeurs picards ont toutefois dévoilé, démontrés – une fois encore – une volonté à toute épreuve. Une force de caractère qu’il conviendra d’exploiter lors d’échéances à venir. Et qui devrait permettre à l’ASC d’entrevoir des jours meilleurs. En fin de semaine prochaine avec la réception de l’Olympique Lyonnais ?
Fabrice Biniek
Crédit photo : François Lo Presti – AFP