Sur la pelouse d’un hôte qui rêve – sans oser l’affirmer cependant – de Champions League à l’issue de cet exercice, les hommes de Christophe Pelissier chercheront à « grappiller quelque chose ».
Les journées, les échéances se suivent et sembleraient vouloir se ressembler pour l’Amiens SC… Dont le mois de janvier se révèle être (très) « chaud » ! Ainsi, après avoir défié, tenus tête au Paris Saint Germain durant soixante minutes, les hommes de Christophe Pelissier risquent de vivre vendredi soir « L’Enfer du Nord ». Périlleux déplacement à Lille, où ils essaieront de connaître semblable satisfaction que lors du précédent exercice. Où, à l’issue d’un duel de la peur, disputé dans un silence de cathédrale – en raison d’un « huit clos » infligé au LOSC – les Amiénois étaient parvenus à atteindre leur but, vaincre et faire un grand pas vers le maintien. « Il s’agissait d’un contexte bien différent » rappelle Christophe Pelissier.
Puisque quelques mois plus tard, la donne a (considérablement) changé. Car si l’ASC a toujours le même objectif, son hôte s’est découvert de toutes autres ambitions. Et s’affiche en dauphin du PSG…
Un prétendant à la Champions League
« Il luttera jusqu’au bout pour Champions League comme l’Olympique Lyonnais, l’Olympique de Marseille ou bien encore l’AS Saint-Etienne » affirmait l’entraîneur picard durant la conférence de presse d’avant-match. Un statut qui ne l’étonne : « Les retrouver aussi bien classés ne me surprend pas. L’an passé, avec les individualités qui composaient le LOSC, je trouvais qu’il été en train de rater leur saison. Et ils sont parvenus à sauver l’équipe in-extremis. Avec des recrues bien ciblées, un projet de jeu bien défini et sans oublier l’apport offensif d’un Nicolas Pépé que je considère au regard de sa régularité comme l’actuel meilleur joueur de ce championnat, la formation lilloise est à sa place. D’autant que collectivement, Christophe (Galtier) a fait le boulot… »
Des louanges à l’égard d’un adversaire que le technicien amiénois aimerait cependant prendre à défaut. Sans Adenon néanmoins, suspendu en raison des deux avertissements reçus face au Paris Saint-Germain. « Excepté cela, le même groupe sera reconduit » confiait-il. Avant de lever (sensiblement) le voile sur la tactique qu’il risque de privilégier. « Opposé à un rival qui a remporté six de ses dix rencontres disputées à la maison, il faudra être efficace dans le secteur offensif et le défensif » préconise l’intéressé. Avant de préciser : « C’est un rapport de force comme tout les week-end. Ce qui m’importe c’est que notre précédente semaine n’a pas été propice en points malheureusement. J’ai le sentiment que nous n’avons pas été récompensés, notamment face au SCO Angers. J’ai apprécié de constater que mon équipe progressait de la sorte durant deux confrontations qui ont été totalement différentes. Contre les Angevins, nous avons eu très souvent le ballon, beaucoup moins contre le Paris Saint Germain. Cette fois, il va falloir trouver un équilibre à Lille, être aussi bon que ce qu’on a été en dernier lieu durant une heure. Devant, il conviendra d’avoir la qualité que nous avons su mettre face au SCO Angers mais avec un peu plus d’efficacité ».
Exploiter le moindre faux pas
Toujours plus facile à dire qu’à faire… D’autant que Lille dispose d’éléments dévastateurs à la pointe de l’attaque. « Plusieurs joueurs sont capables de faire sauter n’importe quel verrou » ironise Christophe Pelissier. Évoquant à nouveau Nicolas Pépé, bourreau de l’ASC lors de la manche aller où il avait trouvé la faille à trois reprises. « C’est un attaquant qui a une capacité de vitesse, d’élimination et qui a franchi un cap. Il affole toutes les défenses et pas uniquement la nôtre »
Avant d’en découdre par deux fois avec l’Olympique Lyonnais – en coupe de France le 24 (21 heures) puis en championnat trois jours plus tard (17 heures) – l’Amiens SC aimerait ne pas rentrer bredouille. Et rêve plutôt d’un fructueux déplacement en terres nordistes.
21e journée
- Au stade Pierre Mauroy, vendredi à 20 h 45, le LOSC (2e) accueille Amiens SC (17e
Fabrice Biniek
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