En difficulté pour leur deuxième saison au sein de l’élite, les hommes de Christophe Pelissier conservent – pour l’heure – leur destin au bout de leurs pieds. Et ils auront à cœur de le forcer au lendemain de la trêve des confiseurs.
L’exercice précédent s’était soldé en apothéose. «Condamné» avant même d’entrer en piste, l’Amiens SC avait (quelque peu) défrayé la chronique en renouvelant son bail en Ligue 1. Contre toute attente donc pour certains. A l’effectif sensiblement remanié durant l’intersaison, les ambassadeurs du président Joannin trépignaient d’envie de marcher sur les traces de leurs prédécesseurs et de jouer les prolongations. Reste qu’au lendemain de dix-sept levées, les partenaires de Régis Gürtner accusent un léger retard à l’allumage.
Préjudice comptable par rapport au chemin tracé quelques semaines auparavant qui ne semble toutefois pas susciter les sueurs froides dans les rangs de l’ASC. Une structure dont les multiples blessures et autres contre-temps survenus depuis les trois coups d’ouverture l’ont plongé dans cette situation. De façon presque inéluctable…
Face à leur destin, les protégés de Christophe Pelissier n’entrevoient cependant pas l’idée de baisser la tête. L’affront survenu récemment, dans le Gard, sur la pelouse d’un Olympique Nîmois euphorique (3-0) veillait cependant à démontrer, à confirmer la porosité des représentants des Hauts de France opposés à des compagnons d’infortunes. Ainsi avaient-ils déjà laissé des plumes à Caen (1-0) puis à domicile face à un AS Monaco pourtant dans ses «petits souliers» (0-2). Plusieurs faux pas que l’étincelant succès contre le Stade de Reims (4-1), celui obtenu contre Dijon FCO (1-0) puis le Stade Rennais (2-1) étaient presque parvenus à dissimuler. Prophète donc en son pays – en dépit de quelques couacs -, l’Amiens SC s’attachait aussi à prêcher la bonne parole à Toulouse (0-1) puis dernièrement à Guingamp (1-2).
Calendrier favorable ?
Points salutaires tombés dans l’escarcelle d’une formation, à ce jour barragiste, mais dont
l’avenir ne se veut pas aussi sombre qu’il ne le laisse supposer. Encore faudra-t-il se révéler
exact à certains rendez-vous. Sans Ganso, présenté tel une «étoile filante» et déjà (re)parti sous d’autres cieux, l’ASC est en droit néanmoins de croire en la sienne. «Les garçons connaissent l’objectif !» clamait récemment le responsable technique, en appelant par la même occasion à l’union sacrée.
Dans le vif du sujet dès la rentrée, le Paris Saint-Germain, Lille puis Olympique Lyonnais se
dresseront successivement sur son chemin, l’Amiens SC se sera appliqué à faire fructifier son (petit) pactole. Lors d’une mise à jour de calendrier où ils n’envisagent pas de dérouler le «tapis rouge» au SCO Angers (8 janvier), animé par la volonté de sortir de cette zone d’une couleur identique. A la lecture de ce que certains considèrent déjà comme un nouveau championnat, apparaît une situation à prendre en compte. Quelques-uns des «menacés» seront invités à en découdre à la Licorne. Un avantage du terrain dont les amiénois chercheront à tirer profit, pour ainsi s’extirper d’une situation qui, à ce jour, les contraints à jouer leur avenir comme à la «roulette russe». Durant une confrontation entre barragistes où le sort ne tient parfois qu’à un fil.
Et dans cette course effrénée aux points, l’ASC parait avoir un bon coup à jouer. A condition
d’être, bel et bien, à point nommé.
Fabrice BINIEK
Crédit Photo : Léandre LEBER-GazetteSports