A 42 ans Leïla Mahalaine, originaire de Mulhouse, prend les rênes de la « Green Team » fraichement promue en National 2. Titulaire du DEFB (Diplôme d’entraineur fédéral de basket) et dotée d’une riche expérience dans le monde du basket, elle tentra d’apporter tout son savoir faire.
Aurélien Finet (AF) : Votre arrivée à l’ESCLAMS a été une surprise pour beaucoup et s’est fait très rapidement. Les contacts l’on été aussi ?
Leïla Mahalaine (LM) : Oui cela s’est fait très vite. J’étais en vacances et je suis venu avec mes affaires de vacances directement. Tout s’est fait à grande vitesse.
AF : Pourquoi avoir choisi de relever le challenge proposé par l’ESCLAMS ?
LM : Car c’est un poste en N2 et à ce niveau-là est une réelle opportunité. Surtout pour une femme, il n’y en a pas beaucoup. J’aime la National 1 mais la National 2 propose un très bon niveau, je ne pouvais refuser.
AF : C’est votre première expérience à ce niveau-la en tant que coach principal, cela vous fait-il « peur » ?
LM : Non pas du tout, j’ai assez d’expérience pour gérer cette possible appréhension.
AF : Certains doute ont était émis sur le fait de vous faire respecter en tant que femme. Avez-vous senti que cela poser problème au sein du groupe ?
LM : Non pas du tout. Il n’y a aucun problème sur ce point.. Le groupe l’accepte sans soucis. Après, j’ai l’habitude de travailler avec des hommes donc pour moi ce n’est pas gênant.
AF : Cela fait 15 jours que vous êtes avec votre groupe. Avait vous pu établir ses points faibles, ses points forts et que pensez-vous de celui-ci ?
LM : Les points faibles et les points forts on les voit tout de suite, dés le premier entrainement. Ensuite j’ai récupéré des joueurs il n’y a pas longtemps. Il y a pas mal de nouveau donc j’essaie de voir comment les faire jouer ensemble pour ensuite travailler en fonction des besoins. Après je n’ai pas choisi les joueurs mais le groupe me convient parfaitement. Même si j’espère toujours un poste 4.
AF : Vous vous définissez comme une coach formatrice. Est ce pour cela que vous êtes proche de vos joueurs ?
LM : Je ne sais pas. Je pense que je suis comme ça dans la vie. Je vois pas trop la différence quand je suis à l’entrainement. Je n’ai pas l’impression d’être une coach mais d’être avec une bande de potes et que l’on s’entraine à jouer au basket et après chacun rentre chez soi ou on va manger ensemble. Il y a déjà une bonne cohésion dans l’équipe.
AF : Vous allez aborder le championnat avec 1 mois grand maximum en compagnie de votre groupe. Cela est-il handicapant ?
LM : Normalement il faut 6 semaines de préparation minimum, j’ai donc essayé de faire moins de préparation physique et plus de technique individuelle et collective pour essayer de combler. Les matchs amicaux vont être très difficiles et il va falloir travailler dur encore les 3 premières semaines de championnat.
AF : Comme vous l’avez souligné, l’effectif compte beaucoup de nouveaux joueurs. Sont-ils tous bien intégrés ?
LM : Le coach précédent a créé une bonne équipe. Les joueurs se complètent bien donc la cohésion de groupe s’est faite naturellement. Je ne vois aucune tension, j’ai juste à corriger tout ce qui est technique. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir à rectifier tout ce qui est collectif à part quelques principes offensif et défensif. En dehors du terrain, l’acclimatation semble réussi, en tout cas aucun joueur n’est venu se plaindre, ce qui est bon signe.
AF : Pensez-vous qu’aujourd’hui les joueurs ont compris votre philosophie de jeu et quelle est-elle ?
LM : Je me base beaucoup sur ce qui est fait dans les pays de l’est pour ce qui est technique individuel, pour le jeu rapide j’essaie de m’inspirer de tous ce qui est université américaine. Après j’ai pas mal travaillé avec le club de Nanterre, je m’appuie donc sur ce que j’ai appris là-bas, comme on voit à la télé un peu de « jeu à la Donnadieu » .
AF : Vous allez justement jouer une série de 5 matchs amicaux, vous en attendez quoi ?
LM : Que les joueurs s’adaptent à chaque niveau de jeu proposé, qu’ils sachent élever leur niveau dans l’adversité offensivement et défensivement et qu’ils se mettent dans la tête que l’on est en National 2 et plus en National 3.
AF : Quel est l’objectif que vous a fixé le club cette saison ?
LM : Il n’y a pas eu besoin de fixer d’objectif. On sait tous naturellement que ce sera le maintien. Il y a 3 ou 4 descentes, chaque match sera important, il faudra prendre les matchs à domicile.
AF : Si vous avez accepté le défi, c’est que vous croyez au maintien ?
LM : Je n’aime pas perdre et toute l’équipe a cette mentalité. Si on peut prendre les matchs on les prendra, mais on va vivre au jour le jour et on va travailler semaine après semaine et match après match
AF : Votre premier match à domicile sera le 15 septembre contre Montivilliers, avez-vous « hâte » de voir l’ambiance et le public aura-t-il un rôle à jouer ?
LM : Oui pour voir la cohésion entre les joueurs surtout les nouveaux, le public et le club qui pour le moment nous encadre parfaitement. On a déjà eu pas mal de publics aux entrainements. Je pense que si les joueurs se donnent le public sera avec nous.
Programme des matchs amicaux:
– Le 24/08 contre Cambrai (NM3) Emile Noel à 20h30
– Le 28/08 contre SQBB (NM1) Coliseum d’Amiens à 19h30
– Le 29/08 contre Maubeuge (NM2) Pellerin à 20h30
– Le 30/08 à Liévin (NM2) à 20h30
– Le 01/09 à Margny (NM3) à 20h (horaire à confirmer)
Reprise du championnat le 08/0 à Rennes et premier match à domicile le 15/09 contre Montivilliers au Coliseum d’Amiens