À quelques jours de la finale nationale que s’apprêtent à disputer les Spartiates contre les Centaures de Grenoble, nous avons rencontré leur capitaine Rémi Fournier et le bloqueur offensif Sidoine Noungui pour évoquer leur préparation et leur état d’esprit.
Est-ce que vous avez l’impression l’un comme l’autre de passer une semaine un peu spéciale ?
(Rémi) : Ce qui change des semaines précédentes c’est juste l’organisation. Mais en terme d’entraînement c’est toujours la même chose. De toute façon les coachs le disent depuis le début de l’année, c’est une marche après l’autre, et là on arrive juste à la fin.
Et dans la préparation vous avez gardé la même routine ?
(Sidoine) : On a juste ajouté un peu de récupération. La semaine dernière par exemple on a fait de la cryothérapie, qu’on a rajouté aux entraînements, parce que forcément on commence à se fatiguer avec les douze journées qui ont précédées.
Est-ce qu’il y a un peu plus de pression que pour les matchs précédents ?
(Rémi) : Non.
(Sidoine) : En l’occurrence Rémi a déjà connu des matchs à enjeux. Mais je pense que pour les nombreux jeunes de l’effectif, qui a 21 ans de moyenne d’âge, il y aura forcément un peu plus de pression. Sans que ce soit une mauvaise pression car on arrive à la gérer à l’entraînement. On les prépare à chaque fois au fait que ça va être une grosse rencontre et qu’il faut tout donner. Donc au final on se sert de ça pour les motiver.
Il y a pas mal de communication autour du match de samedi, et notamment beaucoup d’affiches dans toute la ville, ça rajoute un peu de pression ou ça vous booste ?
(Rémi) : Je pense que justement ça nous booste. On sait qu’on sera à domicile et qu’il y aura beaucoup de monde pour nous supporter.
Le fait de jouer à domicile, qui plus est face à une équipe qui vient de loin, c’est un avantage énorme…
(Rémi) : Ah oui énorme.
(Sidoine) : On sait que quand on se déplace du nord vers le sud ou l’inverse, c’est beaucoup plus difficile pour les supporters de suivre. Puis nous on en a eu l’expérience sur la demi et la finale de conférence où il y avait vraiment beaucoup de monde, on a les anciens qui ont fait un kop, ça rajoute encore de l’ambiance. Quand on voit la communication qui se fait autour et qu’on voit l’engagement des gens ça nous motive. On se dit qu’on est chez nous, qu’on ne peut pas perdre devant notre public. C’est un plus sur le terrain, le fait de le vivre, d’avoir des centaines de personnes qui nous encouragent dès qu’on joue, dès qu’on fait une belle action et tout ça double nos capacités.
(Rémi) : Puis il n’y a pas de stress sur le déplacement, tout le monde a son train-train quotidien en fait. Chacun je pense fait la sieste en début d’après-midi, chose que les adversaires, quand ils se déplacent, ne peuvent pas faire, ou alors dans un car mais ce n’est pas du tout la même récupération.
C’est donc bien plus confortable pour vous, ça vous enlève un sacré poids…
(Rémi) : Au niveau mental oui, on arrive tranquillement.
(Sidoine) : On a notre routine à domicile, on a nos repères, chacun sait où il va s’asseoir dans le vestiaire, à quel moment il va commencer à se préparer, à quel moment il va sortir. Ce sont des choses qui peuvent paraître anodines mais ça nous permet de ne nous concentrer que sur le jeu en fait.
C’est aussi un avantage que vous avez gagner grâce à vos bons résultats cette saison…
(Rémi) : Avec un peu de chance. Beaucoup de chance même.
(Sidoine) : En fait on a perdu un match clé contre les Corsaires, derrière ils font une erreur de parcours puisqu’ils perdent contre une équipe qu’on ne voyait pas gagner. Donc après ça on récupère notre destin en main, on passe meilleur premier des deux poules, et on était certains de recevoir sauf pour la finale nationale si Montpellier gagnait contre Grenoble. Ils avaient une meilleure fiche mais la sens a fait qu’ils ont perdu leur finale de conférence.
Vous avez donc eu pas mal de signes en votre faveur…
(Sidoine) : Ça fait deux saisons qu’on fait demi-finale et finale de conférence avec à chaque fois un petit coup de pouce du destin qui nous portait jusqu’à ce stade mais là pour le coup ça nous a porté jusqu’à la finale nationale. Puis le groupe aussi s’est étoffé au fil des années et tous les indicateurs sont au vert.
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Propos recueillis par Esteban NOMINE
Crédit photo : Leandre Leber – GazetteSports