Après la défaite de son équipe, synonyme de relégation en National 3, Azouz Hamdane en voulait particulièrement à ses joueurs.
On imagine votre énorme déception…
Grosse déception effectivement. Il faut malgré tout rester lucide, clairvoyant, face aux piètres prestations que l’on a pu produire cette saison et à la catastrophique deuxième partie de saison. Je suis désolé d’avoir proposé ce spectacle au peu de supporters qui est venu nous voir sur cette saison, aux nombreux supporters sur ce dernier match. Tout était réuni pour créer quelque chose de positif, sauf les joueurs de l’AC Amiens malheureusement, qui ont complètement manqué ce match.
Vous êtes tout de même très bien rentrés dans votre seconde mi-temps. Vous étiez proche de marquer un but qui à ce moment là aurait pu tout changer…
Oui oui bien sûr mais on ne l’a pas mis. Moi je préfère parler de ce qui s’est passé. Pour moi tout cela ce n’est que du bluff. Quand on est pas dedans on est pas dedans. Les rares satisfactions elles viennent surtout des joueurs de la réserve, qui sont frais et pleins de confiance. Je pense à Maxime Corain, à Nzeza qui a plutôt fait une bonne rentrée. Après forcément il y a des joueurs qui ont été performants et réguliers durant toute la saison. Je pense à Matondo qui a été exceptionnel toute cette saison. Malheureusement les autres n’étaient pas du tout à ce niveau là.
Vous avez l’impression que tout le monde ne tirait pas dans le même sens ?
Si si, mais j’aime les joueurs qui comprennent le foot, qui le sentent. Et dans le groupe que j’avais à gérer cette saison il y en avait beaucoup trop peu. Le foot demande tellement d’autres choses, et quand on est dépourvus de ces paramètres là… Regardez Lens. Ce sont des petits jeunes, des gamins qui puent le football. Ça joue en une ou deux touche, c’est propre techniquement, c’est simple, ça met de la vivacité, de la vitesse dans le dos des défenseurs. Le football c’est ça.
N’avez vous pas l’impression d’avoir perdu votre maintien en 2018 à domicile ?
On l’a perdu partout. Que ce soit à l’extérieur ou à domicile on ne gagne pas un match. Mais on est quand même meilleurs à l’extérieur. On est une équipe qui aime laisser l’initiative à l’adversaire plutôt que d’aller le provoquer. On a été mauvais sur toute cette deuxième partie de saison.
Est-ce que certains signes, tels des buts encaissés en fin de match, des rouges reçus en fin match également, ou des rencontres perdues sur d’énormes erreurs individuelles, ne sont pas ceux des équipes condamnées ?
Oui, après on peut appeler cela comme on veut. Aujourd’hui ce ne sont pas nos adversaires qui ont mis là. Ce sont nos joueurs qui nous ont mis dans cette situation. Ce sont eux qui font des erreurs, qui nous lâchent en plein match sur des rouges, pour des contestations ou des fautes grossières largement évitables. Ce sont eux qui n’ont pas mis les occasions au fond parce que trop occupés à discuter avec les adversaires, avec les arbitres, entre eux. Ce sont les joueurs qui nous ont mis dans cette situation. Personne d’autre. J’ai aussi une grande part de responsabilité. Mais j’aimerai la partager. Les protagonistes de tout ça ce sont avant tout les joueurs, ce sont eux qui sont sur le terrain.
Serez-vous toujours sur le bord du terrain la saison prochaine ?
Il faudra qu’on en discute. On va attendre déjà de digérer tout ça puis on verra avec le président ce que lui souhaite mener comme projet. Est-ce que je répond aux exigences de ce projet ? Je ne peux pas répondre à l’heure actuelle.
Propos recueillis par Esteban NOMINE et Adrien ROCHER
Crédit photo : Leandre Leber – GazetteSports
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