HUMEUR : Et si le Giro était plus dur que le Tour de France ?

Ⓒ Giro d’Italia 2018 – 101th edition – stage 9 PESCO SANNITA – GRAN SASSO D’ITALIA In the pic: YATES Simon Philip (GBR) (MITCHELTON – SCOTT) , winner of the stage and pink jersey
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On peut en effet se poser la question quand on suit sur la chaine l’Equipe 21, le déroulement du Giro 2018 qui est marqué par des arrivées en montagne.

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L’Etna a vu une arrivée et l’autre jour, voir les coureurs en action dans un décor majestueux d’une montagne encore enneigée, est un spectacle extraordinaire. La RAI qui est chargée de retransmettre en direct la course a été privée d’images à la fin de l’étape de samedi de dimanche. On se croyait revenu un demi-siècle en arrière avec cette image de Charly Gaul qui, dans le Tour d’Italie 1956, avait remporté une étape de légende. Il faisait tellement froid que les coureurs n’hésitaient pas à se réfugier dans les maisons des habitants voire même afin de se réchauffer, directement dans les étables des agriculteurs. Nous revoyons avec une pointe de nostalgie, cette photo de Charly Gaul qui supportait le froid et pas la chaleur, porté à bout de bras par des militaires transalpins.

Ce Tout d’Italie nous plait. D’abord, il intéresse beaucoup les téléspectateurs français qui aiment le panache des coureurs. Tel Thibaut Pinot qui sait se montrer et qui attaque. Nous aimons ce genre de coureur qui se bat quitte à essuyer une défaillance. C’est un Anglais Simon Yates qui est le leader de ce Tour d’Italie marqué par un comportement tout à fait moyen de Chris Froome qui se met désormais, à tomber et qui surtout, manque d’équipiers dans les moments cruciaux de la course. D’ores et déjà, on peut se demander si au niveau difficulté, le Giro n’est pas plus dur physiquement que le Tour de France ? Thibaut Pinot le sait bien puisqu’il ne participera pas cette saison au Tour de France. Il attendra 2019.

Un mot sur les Quatre Jours de Dunkerque. La Somme a été oubliée car franchement, faire un départ à Fort Mahon un jour férié alors que la veille les coureurs sont arrivés à Soissons, c’est se foutre de leur tête. Ils ont dû procéder à un déplacement de 200km ce qui a ajouté à leur fatigue. Pas sérieux. Par contre, la victoire d’étape du sprinter de Cofidis Nacer Bouhanni nous a fait plaisir. Voilà un garçon qui tel un boxeur, ne renonce jamais. Une fois de plus, déplorons qu’il n’y a plus de courses ni de coureurs dans notre coin. Et ce genre de leitmotiv, nous le ferons chaque semaine. Hélas.

Lionel HERBET

Crédits photo : PanoramiC

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.