Titulaire dans l’entrejeu amiénois, samedi soir face à Metz (2-0), Guessouma Fofana a pleinement goûté à cet ultime match à domicile de la saison. Bien que le milieu de terrain amiénois – blessé durant la première partie de saison, ait vécu une saison en demi-teinte – il n’en gardera que le meilleur : le maintien en Ligue 1.
Comment avez-vous vécu ce dernier match à domicile ?
C’est un match que l’on a gagné, c’est l’essentiel. Néanmoins, tout n’a pas été parfait. On a eu des moments difficiles, notamment après l’ouverture du score qui venait récompenser une bonne entame de match. On s’est endormi et on a perdu la possession du ballon en deuxième mi-temps.
On a le sentiment que ça devient vraiment dur physiquement…
C’est la fin de saison, on a laissé beaucoup d’énergie avant ce match. C’est tout de même satisfaisant de réussir à gagner ce genre de match même quand on est moins bien. On gagne avec deux buts d’écart et sans en prendre un seul, on continue notre marche en avant. On va pouvoir aller au Vélodrome sans la moindre pression. On n’y va pas en victime mais pour offrir un bon match de football.
En attendant, vous avez offert une belle dernière à votre public…
Le public nous a poussés durant toute la saison, on leur devait bien ça. On est content d’avoir pu fêter le maintien avec eux sur une victoire.
Vous faites partie de ceux qui étaient là en National. Vous rendez-vous compte du chemin parcouru en trois ans ?
Effectivement, c’est le fruit de beaucoup de travail et de sacrifices. Même si on est content du chemin parcouru, on n’a pas dit notre dernier mot. On veut aller encore plus loin.
Amiens n’a cessé de surprendre cette année…
On n’a jamais paniqué. Dans les moments difficiles, on a toujours dit que l’on croyait en nous et on a bien fait de le faire. Derrière, on a eu des déconvenues mais on s’est serrés les coudes et aujourd’hui on savoure ces bons moments.
Sur un plan personnel, cela se termine bien après un mois d’août difficile avec trois défaites et cette fameuse blessure…
A titre personnel, je savoure le fait d’avoir du temps de jeu. C’est d’autant plus plaisant quand la victoire est au bout. Cette saison a vraiment été en deux parties. Même si les résultats n’étaient pas favorables en début de saison, je me sentais bien sur le terrain et j’avais la chance d’enchaîner les matches. Ensuite, il y a eu cette blessure malheureuse et il a fallu travailler très dure pour revenir. Il y avait alors une équipe qui marchait bien et j’ai eu moins de temps de jeu à mon retour. J’ai pris les minutes que l’on m’a données sans jamais rechigner et sans jamais me plaindre. C’était une période compliquée mais je vais tout faire pour retrouver mon niveau. Ce soir (ndlr : samedi), je suis heureux d’avoir joué quatre-vingt-dix minutes. Sachant que je suis suspendu contre Marseille, c’était mon dernier match et je vais désormais me remettre à soutenir les copains, comme je l’avais fait durant ma longue période d’absence.
Maintenant que l’on a goûté à la Ligue 1, on a forcément le désir d’y rester…
C’est clair. C’est l’élite, c’est ce qui se fait de mieux en France. Si on a la possibilité d’y rester toute notre vie, on ne s’en prive pas. Je sais aussi que pour durer dans ce championnat, il faut être performant et régulier. C’est notre cas aujourd’hui et j’espère que ce sera encore le cas la saison prochaine.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr
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