Attaquant de l’AC Amiens, Belkacem Zobiri est également l’un des plus anciens au sein de l’effectif d’Azouz Hamdane. Cadre du vestiaire amiénois le natif de Gap en appelle à la mobilisation générale pour éviter une relégation en National 3.
Premier relégable à deux journées de la fin du championnat, l’AC Amiens est plus que jamais en danger…
On est dos au mur et on a uniquement ce qu’on mérite. On a eu deux balles de break à la maison mais on n’a pas fait ce qu’il fallait sur le terrain. Malgré tout, on a encore notre destin entre nos pieds. On doit faire ce qu’il faut pour prouver que l’on mérite de rester en National 2.
Comment expliquez-vous cette dégringolade au classement après un début de saison pourtant réussi ?
Cela fait trois ans que je suis et chaque année il y a un trou en hiver. Je ne sais pas si ça s’explique par le mauvais temps et les conditions d’entraînements difficiles, d’autant que tout le monde est concerné par ce problème. Ce qui est sûr, c’est que ça se répète tous les ans depuis que je suis au club. Je pense qu’on a surtout un problème au niveau de la gestion de nos émotions. On ne parvient pas à jouer les matches pour ne pas les perdre.
Pourtant, vous sortez d’une saison assez similaire qui aurait pu vous servir pour aborder ces moments difficiles…
De l’extérieur, on doit donner le sentiment d’être sans réaction. A l’intérieur du groupe, je vous assure qu’on fait tout pour inverser la tendance, on veut vraiment maintenir le club. Cependant, on a loupé des tournants dans la saison. Cela se joue à des détails, comme des penalties non sifflés ou des poteaux sortants pour nous et rentrants pour les adversaires. Il faut qu’on garde confiance en nous car on a vraiment les moyens de se maintenir.
Est-ce un atout de jouer deux concurrents directs au maintien ?
Bien sûr. Ce sont deux finales, il va forcément y avoir un perdant. Ça va être une histoire d’hommes, ce sera à celui qui en voudra le plus sur le terrain.
Qu’est-ce qui peut donc faire la différence ?
La fraîcheur mentale. Il faudra impérativement garder ses nerfs et se montrer solide. Le problème est que tous ces aspects mentaux font défaut sur cette phase retour.
Pensez-vous que ce soit possible de se remobiliser à ce stade de la saison ?
Si les observateurs ne croient pas en nous, ce n’est pas mon problème. Je suis acteur de la situation et je crois en nous. On va tout faire pour maintenir le club et on fera les comptes après le match contre Lens. C’est à nous de se prendre en main, on est de grands garçons. Il nous reste deux matches et on ne joue ni le PSG ni le Real Madrid mais les réserves de Reims et Lens. Si on ne gagne pas ces matches, on ne mérite pas de se maintenir.
Pourrait-on parler de catastrophe en cas de descente en National 3 ?
C’est une question qu’il faudrait surtout poser aux dirigeants. En tant que joueur, ce n’est jamais plaisant d’être membre d’une équipe qui connaît une relégation. Ce sera bien évidemment une catastrophe sportive. Ce qui est sûr, c’est que c’est vraiment éprouvant de jouer le maintien chaque saison. Sportivement, le club a des atouts pour rester à ce niveau de la compétition.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr
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