Après un début de saison réussi, l’AC Amiens a clairement perdu le fil au cours de la phase retour. Relégables à deux journées du terme, les Amiénois sont en sursis et n’ont clairement plus le droit à l’erreur. Conscient de l’urgence de la situation, Azouz Hamdane attend une réaction à Reims, ce samedi. Entretien.
Comment abordez-vous ce déplacement à Reims, sachant que vous êtes relégable pour la première fois de la saison ?
On se dit qu’il ne faudra surtout pas l’être dans quinze jours. Au regard de notre parcours sur la phase retour (ndlr : une victoire, six nuls et six défaites), on ne peut exclure pareil dénouement, surtout que nous ne sommes que premier relégable au bénéfice des mauvais résultats de nos poursuivants. Cela pourrait clairement être pire.
Vous êtes dos au mur, dans l’obligation de montrer un tout autre visage pour sauver votre place en National 2…
On va jouer le maintien contre deux réserves professionnelles, cela va être un challenge très difficile mais que l’on est prêt à relever. Depuis le mois de février, on est conditionné mentalement pour jouer le maintien. Cette place de relégable n’est donc pas une surprise, on l’accepte car c’est amplement de notre faute. On va devoir mettre des ingrédients de concentration, d’implication et de prise d’initiative pour espérer se maintenir.
Vos joueurs ont-ils attendu d’être plongés dans la zone rouge pour prendre conscience de la dangerosité de la situation ?
Les plus expérimentés étaient bien conscients du danger dans notre période délicate. Pour d’autres, ce n’était pas un souci. Ils pensaient être à l’abri de tout ça, ils vivent au jour le jour et ne font aucune projection en dehors du match à venir. Quant au staff, on savait pertinemment où cette dynamique dangereuse pouvait nous amener. Aujourd’hui, nous y sommes même si ça n’a pas été faute de tirer la sonnette d’alarme. Le problème est que certains ne se rendent pas compte de la difficulté tant qu’ils n’ont pas le nez dedans. J’ai pourtant essayé de les persuader plus d’une fois qu’on pouvait vivre une telle fin de saison.
Au regard de cet état des lieux, êtes-vous prêts mentalement pour jouer deux matches cruciaux pour le maintien ?
On a eu deux semaines pour bien travailler. On a remis Sagouti et Diallo dans le rythme de la compétition, après leur absence pour cause de suspension. On aborde ces deux derniers matches avec un groupe au complet, à l’exception de Milville et Tagaye (ndlr : suspendus). Tout le monde est véritablement concerné, je ne me fais aucun doute sur cet aspect. On a profité de la dernière semaine pour essayer de les libérer mentalement. Ensuite, on s’est focalisé sur le travail tactique et technique pour le match de ce week-end.
Le point positif est que vous avez votre destin en main…
Quand on a gagné qu’un seul match en six mois, c’est difficile d’imaginer de gagner deux matches consécutifs. Il faut au moins espérer un nul à Reims pour avoir une finale à jouer contre Lens, samedi prochain. Maintenant, si on gagne demain et que Lens n’a pas un résultat positif, on aura toujours une possibilité de se contenter d’un nul contre Lens. Quoi qu’il en soit, il serait mieux de gagner les deux matches à venir.
Propos recueillis par Romain PECHON
STADE DE REIMS (B) – AC AMIENS
29ème journée de National 2
Samedi 12 mai, 18 heures
Stade Louis Blériot, Reims
Arbitre : M. Bertolotti
AC AMIENS : Adrien Gningue (g.), Bellaïd, Diallo, Diarra, Martinez, Villiers – Ameur, Kharbouchi, Matondo, Sagouti – Dilemfu, Diawara, Isambart, Nzeza, Zobiri
Entraîneur : Azouz Hamdane