Entraîneur des gardiens de but de l’Amiens SC, Olivier Lagarde aborde la rencontre face à Lyon avec envie et gourmandise. Conscient que le promu bouscule l’ordre établi depuis le début de cette saison, il est persuadé qu’Amiens dispose des armes suffisantes pour tenir tête à l’actuel troisième de Ligue 1.
Comment abordez-vous le match à venir contre Lyon après ces deux victoires décisives dans la course au maintien ?
On a peur de personne mais on se méfie de tout le monde ! Comme on l’a vu à Metz, le problème est qu’à Lyon ça peut venir de partout. Ils vont aborder ce match avec beaucoup de sérieux comme ils ont repris la main par rapport à Marseille pour cette troisième place. Ils veulent gagner les six matches à venir, on est prévenus. Quand Lyon est lancé à plein régime, c’est une grosse machine. Après, on a aussi nos certitudes et je sais que le coach va donner les armes au groupe pour espérer de créer une belle sensation.
Vous allez donc à Lyon avec la volonté de réussir un coup…
On va à Lyon sans pression. On a une petite marge au classement qui nécessite encore de faire un dernier coup pour assurer définitivement notre place en Ligue 1. On va aller à Lyon, dans un très beau stade, avec l’envie de faire un coup ! Les joueurs aiment ces matches au sommet. Comme l’a dit Thomas Monconduit, ils sont footballeurs pour vivre de tels moments, contre de tels adversaires et dans de tels stades. De mon côté, je vais bien préparer Régis car, je le répète, Lyon ça peut venir de partout.
Justement, que dites-vous à Gurtner avant ce genre de match ?
Mon discours ne change pas car quand il y a plaisir il y a forcément performance. Je veux que Régis (Gurtner) entre sur le terrain pour se faire plaisir, que ce soit Lyon ou n’importe quelle équipe en face. Je sais donc qu’il sera performant, samedi.
Etes-vous à l’abri d’une raclée ?
Personne n’est à l’abri. Nantes prend des buts actuellement alors que je les pensais à l’abri définitivement. A contrario, l’assise défensive de Montpellier leur a permis de prendre un point à Marseille, malgré un match très moyen. J’espère qu’Amiens fera pareil à Lyon. En tout cas, j’espère que l’on évitera une raclée car on veut garder l’avantage au goal-average qui compte comme un point en notre faveur. Je pense tout de même que les certitudes défensives sont là.
Vous pouvez donc les empêcher de choisir le tarif ?
Dans ce championnat, Paris choisit le tarif. Par contre, Lyon a perdu des matches où il ne maîtrisait pas la situation. Ce que l’on sait, en tout cas, c’est que s’ils sont dans un grand soir, ce sera compliqué même si vous êtes à 120 ou 150%. C’est donc à nous d’éviter de les mettre dans un grand soir en réussissant une bonne entame de match. Une fois lancé, comme contre Metz, le score peut être sévère.
L’ASC ira donc à Lyon avec plus de motivation que d’appréhension…
De l’appréhension, on n’en a jamais. Par contre, de la motivation on en a toujours. On a envie de bonifier notre série actuelle et de démonter, comme sur la phase aller, que l’on peut exister contre les meilleures équipes de ce championnat. On veut notamment démontrer que notre performance du match aller (ndlr : défaite 1-2) n’était pas un accident. Surtout, les joueurs vont arriver à Lyon avec l’esprit de se faire plaisir et de démontrer que l’on n’est pas là par hasard.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr